Né à Lyon le 5 août 1912 dans une famille aisée de soyeux, Marie, Joseph, Henri GROUES, est le cinquième d’une fratrie de huit enfants.
Il est encore étudiant lorsqu’il est mobilisé comme ceux de son âge, dans le régiment du train des équipages, en décembre 1939, au début de la Seconde Guerre mondiale et entre aussitôt en Résistance pour y prendre une part active, au lendemain de la rafle du Vel ’d’Hiv.
Il s’efforce d’apporter son aide aux juifs rescapés. Son rôle consiste alors à les faire passer, eux et les résistants, à l’étranger. Avec courage et sans douter, il participe à la création de maquis, notamment dans le Vercors et en Chartreuse dont il est le chef et permet à nombre de jeunes d’échapper au STO (Service du travail obligatoire).
Agissant dans la clandestinité, il est contraint de prendre de multiples identités, parmi lesquelles celle qu’il conservera le reste de sa vie.
En novembre 1943, il fait passer en Suisse le plus jeune frère du général de Gaulle, Jacques ainsi que son épouse.
Mais la gestapo le poursuit, en 1944 il est arrêté par l’armée allemande à Cambo-les-Bains (64). Il est relâché et passe en Espagne puis rejoint via Gibraltar le général de Gaulle à Alger.
Ses actions dans la résistance lui valent la croix de guerre 1939-1945 avec palme à la Libération mais aussi par la suite : ↓ ↓
- Distinctions françaises :
- Grand-croix de la Légion d’honneur le 13 juillet 2004
- Croix de guerre 1939-1945 avec deux palmes (citations des 12 février 1945 et 19 décembre 1946)
- Médaille de la Résistance (12 février 1946)
- Médaille des évadés
- Croix du combattant volontaire 1939-45 (1946)
- Croix du combattant
- Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 avec agrafes « France », « Libération »
- Distinctions étrangères :
- Médaille de la Résistance belge (14 juillet 1947)
- Grand officier de l’Ordre national du Québec lors de la visite officielle à Paris du premier ministre de la province du Québec Jacques Parizeau en janvier 1995
- Officier de l’Ordre national du Cèdre.
Avec ces éléments ci-dessus ↑↑ avez-vous découvert sous quel nom il est connu ?
Ci-dessous, un autre indice ↓ ↓ ?
À son expérience passée et aux drames dont il a été témoin, il doit, comme bien d’autres résistants de tout bord qui l’ont côtoyé, son engagement politique pour restaurer une société digne fondée sur les droits humains fondamentaux, mais aussi sa profonde détermination à agir pour des causes qu’il croit justes, y compris parfois dans l’illégalité, et à mobiliser autour de lui pour faire changer les lois établies et les regards indifférents.
Après la guerre, sur les conseils de l’entourage du général de Gaulle, il se présente aux élections législatives et est élu par trois fois député en Meurthe-et-Moselle comme indépendant apparenté au Mouvement républicain populaire (MRP).
Je crois que beaucoup ont trouvé après lecture de ce paragraphe ↑ ↑,
Ci-dessous, dernier indice pour les autres ↓ ↓
En 1954, l’hiver est très froid, meurtrier pour les sans-abri, il lance le 1er février un appel mémorable sur les antennes de Radio-Luxembourg (future RTL) ↓ ↓
« Mes amis, au secours… Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant-hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de deux mille recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu ».
Vous l’avez identifié, c’est bien lui, l’abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs ↓ ↓
Il meurt le 22 janvier 2007 à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris et repose à Esteville, près de Rouen (Seine-Maritime) : son village d’adoption, où plusieurs dizaines de compagnons d’Emmaüs sont également enterrés.
Source : mes documents et internet.
Serge Clay
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