Hommage au fondateur éponyme de la commune de Régina Louis Athanase Théophane Régina
Nous sommes aujourd’hui réunis sur cette esplanade en devenir, pour célébrer la mémoire de Louis Athanase Théophane REGINA (1868-1922) ; de qui nous tenons le nom de la commune. Nous dirons qu’il est le fondateur éponyme de REGINA.
Dans l’assistance, se trouvent trois de ses enfants : Octave, Sergine et Germaine (éponymes) et quelques membres de sa descendance—
C’est ainsi que le Maire de la commune nous accueille lors de la cérémonie commémorative le 8 août 2004 où je me trouve, invité par Sergine « dossier Cyparis de septembre 2021 ».
Avant d’y revenir ↓ ↓, voyons d’abord l’un de ses fils :
Lycia Fernand Aristide, mort au Champ d’Honneur pour la France, le 8 septembre 1915 à Vienne le Château (51) où avec 1673 camarades, il repose à l’ossuaire de la nécropole nationale de 442 inconnus de « La Harazée » →→
Sergent au 14ème régiment d’infanterie, c‘est au cours de la bataille de l’Argonne (Marne), qu’il tombe avec sa section.
Il est cité à l’ordre du régiment :
« Excellent sous-officier, modèle d’activité, de dévouement et de bravoure, glorieusement tombé le 8.09.1915 à La Harazée en donnant l’exemple du devoir généreusement accompli ».
Nait le 9 octobre1893 à Kourou, il est inscrit au Livre d’Or de la Guyane.
Revenons à la suite de l’accueil du Maire ↑↑ —ce nom que nos anciens nous et ont laissé en héritage dont l’étymologie latine signifie REINE. Ce nom, il nous honore et nous oblige donc – vous les habitants de REGINA et nous, équipe municipale – qui ambitionnons de rendre notre commune, toujours plus vivante, dynamique et embellie, nonobstant l’insignifiance de nos ressources financières.
Alors comme une amorce de l’action conjuguée de chacun, au profit de la collectivité, je tiens à préciser avec un certain plaisir, que le ←← buste, financé par souscription auprès de parents, amis, sympathisants et aussi d’originaires de la commune sera dévoilé par les enfants.
Quittons le Maire, et laissons le président du Conseil Général à l’origine de cette manifestation nous dire :
A l’époque, secrétaire de mairie à Guisambourg, commune alors riche et d’un passé prospère, à l’embouchure des eaux tumultueuses de l’Approuague, Louis Athanase Théophane REGINA décide de quitter les eaux banches, pour ouvrir boutiques dans les eaux claires, endroit où nous sommes aujourd’hui.
Tous les habitants qui vivaient et travaillaient le long du fleuve apprécièrent cette initiative. Au lieu d’affronter les éléments déchaînés de l’embouchure pour accoster à Guisambourg, avec les risques de noyade préféraient donc de faire escale ici où flottait une certaine tranquillité et où ils pouvaient avitailler et se ravitailler comme ils le souhaitaient. Et c’est là, que vint l’expression : « aller à REGINA » pour les populations des villages voisins. Très rapidement, son magasin, entouré d’habitations, devint lieu de rencontres, d’échanges, de sympathies et de convivialités qui ont longtemps et fortement marqué les esprits et finalement prévalut au moment du choix du nom à donner à cet endroit sinon pourquoi les habitants auraient-ils unanimement retenu plus tard ce nom de REGINA, reconnu chef-lieu de commune en 1969.
Le buste dévoilé, quittons l’inauguration et venons aux explications de la plaquette distribuée par le conseil municipal, ↓↓
Louis Athanase Théophane Régina arrive en Guyane à l’âge de 15 avec son père et son oncle en provenance de la Martinique. Né à Fort de France le 11 décembre 1868, il est titulaire d’un certificat d’études primaires. Il obtient en 1902 un permis d’exploitation d’un gisement aurifère de 100 hectares sur la rive droite de l’Approuague et il est rapidement nommé membre de la commission consultative des mines.
On le retrouve dans les années 1910 secrétaire de mairie à Macouria où il est élevé à la première classe de son emploi et nommé à Sinnamary où il épouse le 12 juin 1909 Marie-Madeleine Thoulmey, né le 16 octobre 1887 à Kourou.
Régina↓↓, aussi vaste que le département de la Gironde, après Maripasoula est la deuxième commune de France la plus étendue, d’une superficie de 1 213 000 hectares dont 95 000 de marais classés réserve naturelle de Kaw qui est avec Guisambourg, villages accessibles qu’en pirogue.
Ce n’est qu’en 2003 qu’elle fut reliée de Cayenne à Saint-Georges-de- l’Oyapock (frontière avec le Brésil) par la route nationale n°2.
Régina en rouge
l’hôtel de ville et l’église
la gendarmerie
le musée
Pour terminer, quelques curieuses images (mes photos et internet) de la faune et de la flore, parmi d’autres espèces du marais de Kaw :
En haut à gauche, puis dans l’ordre à la suite : moucou-moucou arbres qui bordent une partie du marais ; cabaye plus gros rongeur du monde ; atipa écailles ossifiées rappelant certains poissons préhistoriques cuirassés qui peut se déplacer dans l’eau et sur terre grâce à 2 petites nageoire ressemblant à des pattes ; anguille électrique peut atteindre jusqu’à 2,50 mètres et générer des décharges qui peuvent atteindre 600 volts pour tuer d’autres poissons ; piranha se regroupent en banc pour attaquer une proie plus grosse; cul jaune « cassique » couleur de son plumage oiseau tisserand dont la femelle construit son nid en pendeloque en une dizaine de jours avec des fils végétales de palmiers.
Serge Clay.
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