Une famille juive réfugiée dans un grenier de Clermont-Ferrand 1940

 

Une maison bourgeoise au 63 rue Blatin à Clermont-Ferrand, celle du docteur Pochet-Lagaye.

Dans les combles de cette maison vont vivre à partir d’octobre 1940 Olga et Sylvain RIVELINE et leur fils Robert 13 ans. Ils sont juifs, commerçants parisiens, partis au centre de la France pour aspirer à une certaine tranquillité et une probable sécurité.

Mais les autorités de Vichy décrètent un recensement des familles juives sur tout le territoire.

A Clermont-Ferrand il y avait en 1943 environ 670 juifs français et 250 étrangers. Le quart d’entre eux a été déporté.

Suite à cela le maire de Clermont-Ferrand demande à ses administrés d’accueillir et d’héberger chez eux des réfugiés quel que soit leur origine.

C’est ainsi que Marthe, veuve FALGOUX née LAPORTE, née le 6 avril 1917 à La Cléde-Mussidan (Dordogne), travaillant chez Michelin, usine bombardée par la RAF en mars 1944 et mise hors d’usage, fit cette démarche.

Précisons qu’elle était la belle-sœur de Paul POCHET-LAGAYE et grand-mère de Patrick POCHER-LAGAYE médecin et président du « cercle Mendès France ».

Elle partage cette mission avec sa sœur Thérèse, veuve SUCHÉRE, commerçante en colifichets.

Marthe et sa soeur Thérèse en 1960 (photo Patrick Pochet Lagaye)

Ce refuge était à quelques centaines de mètres de la villa, située 2 avenue de Royat, où la gestapo interrogeait et torturait les suspects arrêtés.

De plus le journal « Le Moniteur » appartenant au collabo Pierre Laval n’était pas très loin. Une concentration de tristes sires.

Pendant 4 ans la famille RIVELINE vécut ainsi, sursautant au moindre bruit, toujours les sens en éveil, en alerte et ce jusqu’à un jour de septembre 1944 où les résistants, les FFI investirent Clermont et prirent possession de la ville. La Wehrmacht (l’occupait depuis le 11 novembre 1940) , l’ayant quittée le 27 août, leurs différentes compagnies battant en retraite.

Les RIVELINE repartiront à Paris, retrouver leur commerce qu’un ami a bien voulu gérer pendant ce temps.

Le jeune Robert serait devenu médecin généraliste à Paris.

Marthe LAPORTE, décédée en janvier 1969, n’a pas eu la distinction de « juste parmi les Nations ».

 

Sources : divers sites internet dont journal « La Montagne »

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