Litman ADLER résistant oublié……. enfin réhabilité
Né le 21 juillet 1911 à BOTOSANI (Roumanie)
Il est le fils de Dudi (David) NADLER commerçant et de Rasala (Rachel) et vient à Toulouse étudier la médecine de 1935 à 1941.
Il a 2 sœurs Sofi Grimberg-Nadler et Coca X, un frère Haïm et un ½ frère.
Cependant on ne trouve pas de trace d’une thèse de médecine à son nom, certainement par abandon des études parce que juif ou exclu du diplôme par les lois de Vichy.
Il est musicien : pianiste de jazz.
Etant donné les circonstances il rejoint la résistance de la faculté de médecine de Toulouse, il est alias « Dr Madeleine », il soigne les clandestins et les aident à passer de l’autre côté des Pyrénées.
Il est arrêté, sur dénonciation, le 24 juin 1944 rue Mage par la gestapo et interné probablement à la prison Saint Michel de Toulouse.
Fait partie du train fantôme de 700 déportés issus du camp du Vernet (Ariège), du Fort du Hâ en partance pour l’Allemagne, mais suite à une attaque du train, celui-ci fait demi-tour et stoppe à Bordeaux où Litman et compagnons devront rester à la synagogue du 19 Juillet au 6 Août 1944
Désigné avec 9 ou 11 autres prisonniers, soi-disant pour une tentative d’évasion, pour écouter le 31 juillet, les officiers allemands, en particulier le lieutenant SS Friedrich Wilhem DOHSE leur annonçant leur exécution prochaine.
Ce qui sera fait le 1er Août 1944, sans procès aucun, au camp de SOUGE (à 25 km à l’ouest de Bordeaux), Litman a 33 ans. Deux autres toulousains subiront le même sort : Robert BORIOS et Albert LAUTMAN. A noter que les français refuseront de former un peloton d’exécution et que ce sera la Feldgendarmerie qui se chargera de cette triste besogne : ils seront fusillés, attachés à un poteau et jetés dans une fosse déjà prête.
Le 25 Octobre le chef du Mouvement de Libération National indiquera que Litman ADLER faisait partie de son groupe.
Son corps fut ainsi rapatrié par la famille BORIOS puis inhumé, après une cérémonie place du capitole à TOULOUSE, le Vendredi 13 Octobre. Hommage rendu aussi à Albert LAUTMANN, l’inspecteur Robert BORIOS, André GUILLAUMOT et Noël PEYREVIDAL
Il était père d’une fille : Monique CLASTRES qui n’a découvert son père biologique qu’aux alentours de la soixantaine, sa mère ne daignant jamais lui revélé quoique que ce soit.
Monique CLASTRES et son fils Patrick, historien, ont pendant une dizaine d’années entrepris des recherches sur ce père et grand-père dont on savait peu de chose.
Lindman ADLER a été reconnu Mort pour la France le 7 Décembre…….2018 par l’ONAC de Gironde. Médaille de la Résistance par un décret de 2020, médaille du combattant volontaire de la Résistance lui ont été attribuées suite à l’intervention de l’Association des fusillés de SOUGE.
Ce 1er Décembre 2020 une première prière et un hommage ont été délivrés devant sa sépulture au cimetière « Terre Cabade » de Toulouse, concession achetée en son temps par la famille BORIOS, un geste plus que solidaire.
Y assistaient le rabbin Gabriel SEBAG, diverses personnalités Mrs MAZINGUE et MEZURE du Souvenir Français, journaliste et photographe du quotidien régional : la Dépêche du Midi.
Le 9 Février 2021 un hommage à titre posthume sera rendu à Litman ADLER, une rue de Toulouse portera semble-t’il son nom.
Sources : Jean-Pierre MESURE, Charlie MAZINGUE du comité du Souvenir Français de Toulouse, la Dépêche du Midi du 14 décembre 2020. Sites internet.
NDA : Les recherches par Fabrice AUGER, historien, l’ONAC et le Souvenir Français ont permis à Monique CLASTRES, maintenant octogénaire de combler un grand vide affectif et de « retrouver » enfin son père et de réhabiliter sa mémoire.
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