Marie SENTENAC  DIU  dite Marinette…………..discrète et humble, un exemple

Marie est née le 20 septembre 1910 à la ferme Laubinelle, près des 4 chemins à MIREMONT, Haute Garonne.

Toulouse, rue de Thionville, près de l’église Saint Aubin, quartier tranquille en ce début d’année 1943. Au rez-de-chaussée d’un petit immeuble résidaient Marie SENTENAC, couturière et son mari chauffeur.

Leurs voisins du rez-de-chaussée étaient les membres de la famille LIBERMAN, d’origine juive, vivant là avec leurs 2 enfants, 2 garçons.

L’occupation de la zone libre par l’armée allemande, commencée en  Novembre 1942, s’étendant fait fuir le père qui espère en passant par l’Espagne  rejoindre les FFL à Londres. Comble de malheur il est arrêté puis déporté. Il en reviendra mais très affaibli physiquement.

Les rafles devenant de plus en plus fréquentes, Marie SENTENAC propose à Mme LIBERMAN d’envoyer son plus jeune fils Jacques, 9 ans, à la campagne chez ses parents qui habitent MIREMONT à une trentaine de km de Toulouse.

   Marie avec la famille LIBERMAN

Sur place le maire lui délivre des papiers au nom de LEMOINE. Il y suivra sa scolarité, deviendra même enfant de chœur.

Seuls le maire Mr  Jean SAINT-GAUDENS, l’instituteur Jules MAGNE et le curé Joseph NOGUES étaient dans le secret.

Mai 1943 : la gestapo et la milice toulousaine accentuent leurs rafles ce qui incite Marie à héberger Mme Elise LIBERMAN (née MECHULAN) et Edmond 14 ans le second fils dans son appartement. Marie connaissait les risques encourus d’autant que les fouilles étaient quelques fois très poussées.

Aussi trouve -t’elle, à MIREMONT, une maison inoccupée et isolée. Elle y emmène mère et fils et bien entendu Jacques les y rejoint. Ils restèrent ainsi jusqu’à la libération, sans trop de soucis.

Marie a également caché une fillette Marie Claude LASKA dont les parents juifs avaient été déportés, cette fillette deviendra par la suite médecin du travail à Toulouse. Elle est partie également à Miremont dans la famille de ses parents : Georgette SENTENAC sa mère, Pierre le père était cantonnier.

Ces enfants ont ainsi été préservés de 1943 à 1945.

Mais en 1944 la division Das Reich, notamment la 9 ème compagnie, arrive à MIREMONT et y stationne du 8 Avril au 24 Juin.

Ironie de la situation un officier SS, un commandant, s’installe chez les parents de Marinette tandis que d’autres font de même dans les familles du village

Aucun habitant n’a parlé du petit LECONTE et quand cette division quitte MIREMONT pour se diriger vers Oradour-sur-Glane (commettre leur ignoble besogne) ce fut un énorme soulagement et une tranquillité retrouvée.

Marie soupçonna l’officier allemand qu’elle hébergeait d’avoir compris le cas du petit Jacques et n’en avoir dit mot, sans doute était-il père de famille.

TOULOUSE, libérée le 20 Août 1944, Jacques et ses parents y reviennent.

Les voisins de Marinette se sont occupés d’elle en lui portant divers ravitaillements jusqu’à sa mort survenue le 26 Décembre 2013.

 

Ce  9 Octobre 2021, vers 10 heures, un hommage lui sera rendu par la commune de Miremont en présence d’autorités, de la famille et des 2 frères Jacques et Edmond, devenu octogénaires.

Marinette est devenue « Juste parmi les Nations » le 29 Janvier 2003 de par Yad Vashem.  

Un grand Merci Marinette.

Sources : La Dépêche du Midi (2/10/2021), sites internet divers.

 

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