En France, la vie nous est encore permise,
par le » luxe de la paix ».
Bien sûr, par inquiétude,
on prépare en réserve,
quelques morceaux de sucre,
et des biscuits,
autour du thé parfumé.
Mes nuits « françaises » sont lumineuses,
parce que silencieuses, sans éclats d’obus.
Et…
Depuis mon continent éternel,
roulent les vagues des nouvelles.
Celles des corps cisaillés par le froid.
La beauté pourtant est encore là.
Au travers de l’acte moral de la compassion.
Des petits gestes de générosité compense,
de leur clarté,
le sort des piétinés.
C’est une grandeur raisonnable
qui n’ôtera pas tout
au crépuscule.
Mais d’homme à homme,
la mobilisation offre
un possible retournement
vers « une sainteté éthique ».
Des comparaisons, quant à moi,
me viennent en tête.
Elles sont riches d’enseignement.
Je songe au joueur d’échecs, qui,
n’a jamais trouvé d’ouverture garantissant la victoire!
Conquérir n’est rien, le plus dur , c’est l’occupation!
Je songe au mythe de Sisyphe,
qui monte son rocher sans cesse,
comme d’autres aujourd’hui ne cessent
de tenter d’éteindre le feu.
Je songe aux leçons du re militare de Jean de Meung,
dont Napoléon Ier possédait un exemplaire dans sa bibliothèque,
et expliquait comment se réduisait l’ennemi « par la faim ».
Réduire l’ennemi à la disette, plutôt que par le combat.
Je songe aux arts martiaux:
Là où le boxeur contre son adversaire avec toute sa force,
le judo par exemple, ne brusque pas mais accompagne l’autre
à se casser son membre. Le faible peut alors vaincre le plus fort.
Je songe à quelques principes simples qui président à une guerre:
Pour gagner, une guerre doit instaurer le chaos.
Et c’est seul le temps qui est moteur de la victoire.
Pour vaincre, il faut contrôler l’espace, mais aussi la ,population.
C’est là où on doit être « vigilant ».
Il faut se méfier du moyen de dompter les masses.
C’est ainsi que naît l’homme providentiel,
à la faveur d’un traumatisme.
Et bien déjouer les pièges du petit précis de séduction.
Nous sommes en période de campagne électorale en France.
Les politiques sont les facultés intellectuelles.
Et la guerre, le simple instrument.
Bien sûr, parce que c’est le jeu politique, il y aura des coups, des feintes et des parades.
Certains vont même feindre l’idiotie pour remporter la victoire.
La France reste malgré tout belle,
parce qu’elle met en pratique une philosophie morale
capable de distinguer le juste de l’injuste, le bien du mal,
et de tenter d’assurer la paix.
Même si comme le disait Jean de La Fontaine,
dans la fable le loup est l’agneau, le plus fort
n’est pas celui que l’on croit.
La ruse est importante, Ulysse nous le dit bien.
En économie aussi, il faudra une entente.
Car l’économie, ce n’est pas comme une guerre.
L’adversaire n’est jamais un ennemi.
Il faut avec l’autre une négociation.
Nous ne sommes plus dans le duo « chasseur-gibier! »
Et puis la forme même de la guerre a changé!
De nos jours, on ne « déclare plus la guerre »
Et on ne signe plus la fin des hostilités!
Envoyer des avions ne suffit pas,
il faudra travailler à la reconstruction politique
, économique et sociale des pays.
Très simplement, mon art de gagner est sans se battre.
Vaincre sans combat?
Sans oublier malgré tout,
le climat,
la topographie,
l’organisation
et le commandement…
C’est….
être comme la course des astres,
Et du levant au ponant,
faire voler « sa plume » au vent.
Ma symphonie débute à l’aube,
et s’achève avec la nuit.
Je vous embrasse.
STEPHANIE
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