Jean et Etiennette GALLON

                   Un couple d’instituteurs résistants

 photo album famille

Étiennette DUBET née le 29 mai 1917 à Boyardville (Ile d’Oléron) et Jean GALLON né le 27 février 1914 à Paris XIII ème se rencontrent en 1936. Ils sont tous deux instituteurs. Étiennette était lycéenne à La Rochelle et y a fait son Ecole Normale. Jean est Pupille de la Nation, son père a péri au combat en 1915, lors de la guerre 14/18.

Ils s’épousent le 30 juillet 1938 à Dollus d’Oléron. Le couple sera nommé en 1940 à Goupillière en Normandie.

A la déclaration de guerre en septembre 1939 Jean n’est pas mobilisé, c’est la naissance de leur enfant, une fille.

A l’exode de mai 1940 Étiennette devient secrétaire de mairie. Cet emploi lui permet d’établir de faux-papiers pour les réfugiés qu’avec son mari, elle héberge dans le sous-sol de l’école. Des pilotes alliés y seront aussi cachés.

 

 

 

 mairie actuelle, les époux GALLON logeaient au 1 er étage

 

                       Une partie de l’école actuelle (en construction à l’époque). dont le sous-sol servait de cache

En décembre 1940 le couple intègre la France libre, alimente le maquis « Surcouf » de la région Vièvre/Levrain (Eure).

Ainsi pendant 4 ans, Etiennette et Jean vont combattre à leur manière, l’ennemi stationné notamment sur la base aérienne de Beaumontel (Eure). Ils seront aidés par le curé, l’Abbé Bertin et les commerçants du village.

Elle refuse de loger les cadres ennemis dans son école et échappe de peu à l’arrestation.

En juillet 1944 un avion français est abattu à Capelle les Grands. Jean va récupérer le pilote le met en sécurité. Mais à son retour il est arrêté par la gestapo « Bernayenne » et sera déporté à Buchenwald, en août 1944. Dans ce camp il va apprendre à lire et à compter à de jeunes tsiganes, sans aucun moyen, juste avec un peu d’imagination (témoignage d’Antoine Lagrène).

En 1945 son épouse Etiennette crée un comité de libération afin de démasquer les « collabos », les arrêter et les traduire en justice au tribunal de Rouen.

Jean revient du camp cette même année, très affaibli par sa détention. Peu à peu il recouvre la santé. Il devient même sous-préfet de l’Aude. Il décédera le 3 novembre 1995 à La Rochelle. Il sera fait commandeur de la Légion d’Honneur.

remise de décoration Légion d’Honneur par Colette Chaigneau  présidente de France Libre , Charente Maritime.

Etiennette va, depuis son retour à La Rochelle en 1980, d’école en école faire des conférences et raconter son parcours. Elle sera la présidente de l’Union Départementale des Combattants Volontaires de la Résistance de Charente-Maritime.

 

La Légion d’Honneur lui est décernée en 2015. Et décède à La Rochelle le 24 octobre 2017, au bel âge de 100 ans.

 mars 2013 remise de la médaille de la ville de La Rochelle  (photo P.Couillaud)

Le maire de la commune de Goupil-Othon (Eure) Sébastien Roehn, met en place un projet afin de rendre hommage à ces 3 résistants : le groupe scolaire de Goupil-Othon prendra donc le nom de « Jean et Étiennette GALLON » et la place de l’Eglise celui de « l’abbé BERTIN ». L’ensemble sera inauguré ce 28 septembre 2024.  

 

Sources : divers sites internet.

 

 

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