Andrée PEEL résistante bretonne miraculée

              photo SWNS

 

Brest (Finistère) ce 3 février 1905, une petite fille, la 2ème, Andrée Marthe fait son entrée dans ce monde tranquille, et réalise le bonheur de ses parents François Virot le père, ingénieur civil et de sa mère Martha (d’où le deuxième prénom). En 1920, la famille réside au Manoir de Kerbriant (Saint-Marc) à l’Est de Brest, puis plus tard au, 9 rue de la traverse.

Les années passent Andrée a grandi, elle a 35 ans, elle loue une maison 22, rue de Siam à Brest et ouvre un salon de beauté en 1932 et lorsque la guerre éclate le 3 septembre 1939, elle est inquiète.

 

14 avril 1941 : il fait nuit, un sourd vrombissement se fait entendre, ce sont 90 avions de la RAF1, qui survolent Brest et larguent des bombes, beaucoup trop de bombes, pendant plus de 6 heures. Les dégâts sont immenses, près de 400 immeubles sont touchés, 20 sont détruits. Le salon d’Andrée n’a plus de toit, ni vitres, quelques cloisons ont été soufflées. Heureusement le domicile familial n’a pas été touché.

Andrée confie la gestion de son salon, en partie refait, à une employée et part en 1943, vivre à Pont-ar- Bled à 1 km de la Roche-Maurice, situé à une quarantaine de km à l’Est de Brest, donc pas très loin lui permettant ainsi d’y retourner presque chaque jour par le train, c’est d’ailleurs lors d’un de ses voyages qu’elle rencontre Pierre Jeanson.

Ne supportant pas l’invasion ennemie, qui plus est, après avoir entendu l’appel du 18 juin du Général De Gaulle, elle rejoint la résistance : Distribue un tract « l’appel du 18 juin » dans les boites aux lettres et des journaux clandestins. Elle recueille des aviateurs français en fuite, leur fournit des habits civils et les renseigne sur la route à suivre, pour sortir de France.

Elle entre au réseau « Jade-Fitzroy »2, fondé en 1940, le chef du réseau, Pierre Jeanson (1916-2003) l’informe de ce qu’il attend d’elle. Elle devient agent de liaison avec les troupes britanniques. Son nom de code « l’agent rose ». Elle recueille des renseignements sur les mouvements de troupe, de bateaux du port de Brest et les transmet aux services britanniques. Puis est chargée de guider les avions alliés sur les terrains d’atterrissage ou de parachutage, à l’aide de torches. Communique les résultats des raids alliés.

Elle récupère les aviateurs alliés tombés en France, les aide à quitter le pays afin de rejoindre l’Angleterre, par bateau, sous-marin ou via l’Espagne. Ainsi seront sauvés environ 120 aviateurs et aidés plus de 2 000. Elle est aidée par Pierre Hentic (2 avril 1917-17 mars 2004) qui a été recruté par Claude Lamirault

La gestapo rode dans Brest, à la recherche de son réseau de résistance. Par sécurité et suspecte, elle s’enfuit à Paris où il est plus facile d’être incognito.

Arrêtée malgré ses faux papiers, vers le 10 juin 1944 à Paris, dans un appartement loué rue de Vaugirard avec Jean Person autre résistant.  Elle a été dénoncée par un membre du groupe, arrêté, torturé jusqu’à parler.  Elle sera elle aussi soumise au questionnement de la gestapo : torture, simulation de noyade, chocs électriques. Incarcérée à la prison de Fresnes sous le n° 32920 F.

14 juin : le convoi I227 l’emmène à Ravensbrück dans un 1er temps. Elle échappe à la chambre à gaz, une prisonnière polonaise ayant retiré son n° de la liste mortifère. Elle est transférée à Buchenwald, où elle doit être passée par le peloton d’exécution. Elle arrive à envoyer de ses nouvelles grâce à des prisonniers français travaillant dans des fermes avoisinantes. Elle est présente, adossée au mur, devant ces soldats qui viennent de se mettre en place. Sa dernière heure est venue, non pas, des tirs se font entendre, c’est l’armée US qui est là, lui sauvant la vie.

De retour en France, la libération terminée, elle retrouve Person à Paris. Location d’un appartement rue Gay-Lussac, près du jardin du Luxembourg. Ils ouvrent un restaurant « La Caravelle ». Elle héberge chez eux, le secrétariat de l’Union Chrétienne des Déportés et Internés politiques.

elle a gardé sa tenue de…..détenue

Elle rencontre, dans ce restaurant, l’étudiant John Edwards PEEL, son cadet de 20 ans et futur neuro-psychologue (21/03/1926-5/12/2003). Ils se fréquentent et se marient le 27 mars 1959 à la mairie du 5ème arrondissement. Le couple se retire au pays de John, (la femme ne doit-elle pas suivre son mari !), à Long Ashton, près de Bristol, au Sud-Ouest de l’Angleterre.

Andrée découvre par hasard qu’elle possède un don de guérisseuse, elle l’utilisera pour soulager quelques personnes à Bristol.

Andrée, en maison de retraite, y décède à l’âge de 105 ans, le 5 mars 2010 des suites d’une pneumonie. Elle repose à l’église « All Saints » de Long Ashton.

Distinctions :

Officier de la Légion d’Honneur en 2004, décorée par son frère le Général Maurice Virot.

    avec son frère le           Général VICOT

Une rue « Andrée VIROT-PEEL » à Brest (Finistère).

Pour ses 100 ans une lettre de la Reine d’Angleterre, Winston Churchill lui ayant aussi envoyé un courrier, après-guerre.

Un livre : « Miracles Do Happen » autobiographie en 1999.

Les élèves de 3ème /2 du collège de l’Harteloire de Brest, ont fait un document radiophonique sur ce sujet.

Notes :

1°) Royal Air Force, créée en 1918.

2°) réseau monté par l’Intelligence Service

 

 

t.

Une rue « Andrée VIROT-PEEL » à Brest (Finistère).

Pour ses 100 ans une lettre de la Reine d’Angleterre, Winston Churchill lui ayant aussi envoyé un courrier, après-guerre.

Un livre : « Miracles Do Happen » autobiographie en 1999.

Les élèves de 3ème /2 du collège de l’Harteloire de Brest, ont fait un document radiophonique sur ce sujet.

Notes :

1°) Royal Air Force, créée en 1918.

2°) réseau monté par l’Intelligence Service

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