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La conférence de Spa du 29 septembre 1918 est la dernière conférence entre les principaux responsables politiques et militaires du Reicha, alors engagé dans la Première Guerre mondiale.
Tenue dans les dernières semaines du conflit, elle est destinée à tirer les conclusions politiques et militaires de la défection bulgare.
En effet, après les échecs rencontrés par les puissances centrales en Italie et sur le front de l’Ouest, les responsables du Reich ne peuvent qu’acter l’impasse stratégique dans laquelle ils se trouvent depuis le mois d’août 1918.
Les succès alliés face aux Bulgares, suivis du retrait de la Bulgarie et de la rapide remontée alliée vers le Danube, obligent les responsables des puissances centrales, essentiellement allemands, à tirer les conséquences de leurs échecs.
Cependant, maintenus dans l’ignorance de la réalité de la situation militaire, les membres du gouvernement du Reich demeurent dans un premier temps incrédules face aux déclarations des militaires.
Au cours du mois de septembre, ces derniers pressent le gouvernement d’entamer des pourparlers en vue d’une suspension du conflit. La conférence constitue l’occasion de l’annonce de ce souhait de changement de politique.
La conférence réunit à Spa, alors siège de l’Oberste Heeresleitung (OHL, Commandement suprême de l’armée), les principaux chefs militaires du Reich, le chancelier et son vice-chancelier autour du Kaiser Guillaume II.
Tous s’accordent sur le fait de demander un armistice pour limiter les exigences des Alliés, ainsi que sur des réformes politiques à mettre en œuvre pour démocratiser le Deuxième Reich, qui devait alors se transformer en monarchie parlementaire.

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