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Danielle Casanova Résistante « morte pour la France à Auschwitz »

Danielle Casanova, née Vincentella Perini le 9 janvier 1909, à Ajaccio, en Corse, enfant son surnom était Lella, elle avait trois sœurs et un frère. Après avoir terminé ses études secondaires, elle s’installe à Paris en novembre 1927 pour étudier la dentisterie.

En 1928, elle rejoint la Ligue de la Jeunesse communiste de France. 

Toujours aux études, elle adhère au Comité central de ce mouvement au septième congrès de juin 1932, et prend sa direction en février 1934 où elle est la seule femme. 

À Paris, elle s’intéresse à la politique par l’Union Fédérale des Etudiants où elle rencontre son futur mari ↓↓ un autre Corse.

Laurent Casanova, né le 9 octobre 1906 à Souk-Ahras (Algérie Française).

Homme politique et résistant français.

Il est député communiste de Seine-et-Marne de 1945 à 1958.  Il est ministre des Anciens combattants et victimes de guerre en 1946.

Responsable du secteur des intellectuels communistes durant la guerre froide, il est en 1961, au centre de l’affaire Servin-Casanova, dernière grande « purge stalinienne » au sein de la direction du PCF.

Face à l’expansion rapide de la Jeunesse communiste, le 8ème Congrès de Marseille de 1936, charge Danielle de créer l’UJFF (Union des Jeunes Filles de France) où elle est élue Secrétaire générale. Cette organisation, bien que toujours proche de la Jeunesse communiste, visait sur un mouvement pacifiste et antifasciste.

Lors de ce congrès, elle organisa une collecte de lait pour les enfants espagnols souffrant de malnutrition victimes de la guerre civile et aida à collecter et à expédier des fournitures de secours aux forces républicaines espagnoles.

En octobre 1938, elle est chef de la délégation Française aux États-Unis au Congrès mondial de la jeunesse pour la paix, tenu au Vassal Collège.

En septembre 1939 elle fonde le journal Trait d’union (Hyphen).

A partir d’octobre 1940, après la chute de la France, elle participe à la mise en place de comités de femmes en région parisienne, tout en écrivant pour la presse clandestine, en particulier Pensée Libre.

Elle organise des manifestations contre les forces d’occupation, notamment les événements des 8 et 11 novembre 1940 provoqués par l’arrestation du professeur Paul Langevin, ainsi que celles du 14 juillet et du 2 août 1941.

Elle est arrêtée le 15 février 1942 alors qu’elle venait apporter du charbon par une froide journée à Georges Politzer (résistant) et à sa femme.

Incarcérée à la prison de La Santé à Paris, puis au fort de Romainville pour avoir provoqué des troubles avec l’aide de codétenus.

Fin mars, elle est envoyée dans la section allemande de la prison de la Santé.

Puis le 24 août 1942, au camp de transit du fort de Romainville  des autorités allemandes pour être déportée à  Auschwitz le 24 janvier 1943, où elle commence à travailler comme dentiste à l’infirmerie du camp.

Elle y meurt d’une épidémie de typhus peu de temps après, le 9 mai 1943.

                          Ses derniers mots : « Je suis morte pour la France »

 

Elle a reçu à titre posthume la Légion d’honneur.

Réalisé avec mes documents et intenet.

                                                                                                                Serge Clay

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