La mer, le soleil brûlant, les figuiers, les paysages, les visages, les mirages sur la route. Parmi les images de l’Algérie, il y a les jolies cartes postales. Mais aussi la vision de la guerre. Les uniformes qui débarquent à la maison en pleine nuit. Les corps qui tombent.
René, 67 ans, raconte à sa fille Nina ses années 52-62, ses années algériennes, celles de l’enfance et de la guerre. En cinq épisodes, il fait appel à ses sens pour se souvenir de ce que ses yeux d’enfant ont vu, de ce que son nez sentait, de ce qu’il mangeait et ne mange plus, de ce que ses mains saisissaient pour jouer, de ce que son corps ressentait sous le soleil oranais, les langues mêlées qu’il entendait au marché, les bruits sourds des armes et, parfois, des larmes. Après un premier épisode consacré à l’ouïe, un deuxième à l’odorat et un troisième au goût, ce quatrième et avant-dernier est dédié à la vue.
« Un remarquable travail de Nina Pareja sur un sujet encore aujourd’hui très sensible où le non-dit est encore la norme »
Henri Paturel
Webmaster « Pupille et Orphelin«
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