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EN ALGÉRIE : MÉMOIRE

En 1914 la population d’Algérie est très hétérogène. Très prospère elle attire de nombreux européens .

Elle est faite d’immigrants français et des pays du tour de la méditerranée, des juifs naturalisés en 1870,

et des indigènes musulmans.

En Algérie (départements Français), la mobilisation en 14/18 se fait pour les citoyens Français, dans les mêmes conditions qu’en métropole. Les musulmans qui ont un statut particulier, sont mobilisés de deux façon : le volontariat, puis en 1912 la conscription avec prime d’engagement et solde. Ils seront affectés au 19eme corps Algérie Tunisie, nommé Corps expéditionnaire et basé au Maroc.

C’est : «  L’ARMEE D’AFRIQUE ».

Pour ce conflit, il y eu dans la population d’Algérie 73000 mobilisés et 12000 tués et disparus

En 1940, les musulmans sont troublés et partagés par des velléités nationalistes.

Les indépendantistes enhardis par les défaites de la France en Indochine, et la guerre en Europe manifestent de plus eu plus. Ils sont encouragés et soutenus par les allemands. Certains se mettent au service de la Gestapo d’autres combattrons dans la Waffen-SS sur le front de l’est.

Vichy créera la « phalange africaine » en 1942 et la mobilisera  contre les forces alliées débarquées en AFN.

La majorité des soldats maghrébins dans l’armée Française et fait prisonniers s’évadent et entrent dans la clandestinité avec la résistance. Ils seront avec l’armée de la libération sur les fronts Italiens et Français avec les Tirailleurs (goumiers) d’origine Berbère engagés volontaires.

En 1945 alors que la métropole est en liesse, c’est le choc en Algérie,

Des manifestations à caractère indépendantiste dégénèrent en massacres, viols et mutilations de centaines d’Européens dans plusieurs villes. La répression est violente, elle coute la vie à plusieurs milliers de musulmans….Les Français de métropole, les politiques, ne perçoivent pas la gravité de ces premiers signaux.

La communauté Française « pieds noirs », contient au fils des mois, des années, les ferments de cette rébellion entre Français.

Tous le pensent, l’Algérie c’est la France.

Au milieu des années 50 de nouveaux attentats remettent en cause cette croyance ….

L’engrenage de la violence se poursuit tuerie, égorgement, contre représailles et opérations de police.

Les pieds noirs sont frustrés en constatant que la mère patrie et ses habitants sont indifférents à leurs réalités  alors qu’ils ont chèrement payé pendant les guerres.

C’est alors que la  répression locale est  jugée insuffisant  ON FAIT APPEL A L’ARMEE et quelques Régiments de Tirailleurs Algériens désertent .

A la mort de soldats rappelés, la France découvre une réalité qui laisse les Français sidérés, sans solution face à l’unité nationale éclatée.

Des débats idéologiques augmentent l’incompréhension dans la population des deux côté de la méditerranée

En 1958 c’est l’épreuve de force par le général SALAN. La nouvelle constitution approuvée à 80%

Le drame Algérien s’enlise et le sang coule entre Français

En 1961, en Algérie des militaires affrontent les Pieds noirs sur des barricades et répriment en même temps  des attaques musulmanes.

A EVIAN les pourparlers commencés n’avancent pas assez vite pour la population

Le 18 mars 1962 pressé par le peuple de France métropolitaine, face à l’hostilité internationale, le gouvernement annonce l’accord et signe le cessez le feu le 19 mars 1962.

En quelques semaines l’Algérie se vide de sa population Européenne. Les Harkis choisissent par milliers le départ. Les français d’Algérie affolés, démunis, gagnent en masse le continent avec pour tout bagage :

UNE VALISE.

En 2019, plus de 50 années se sont écoulées.

La France et les Français restent handicapés par cette épisode tragique, et ils ont la fâcheuse tendance à vouloir faire leur MEA CULPA

Soyons lucide les secousses qui ont secoué l’Algérie étaient prévisibles. Nous n’avons pas à nous excuser

C’est le moins que nous devons à la  mémoire de tous nos chers disparus sur les deux bords de la méditerranée.

Anne CHALONS 

Présidente Nationale de la FNAPOG                                                                                                                                                              

Accord sur texte de

Gaëtant Charlot par Christian Tarriet

 

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