Le 14 mars 1944, Gustave Lampaert, coureur cycliste et figure de la résistance est fusillé à son domicile de la route d’Harnes à Montigny-en-Gohelle, après avoir été dénoncé par un voisin.

Né le 4 avril 1902 à O0st-Roosbeke (Westflandern, Belgique) fils de Jules et de Debeil Maria-Octavie (Belges).

Il est marié à Marie-Léontine Prévost, également née en 1902, parent d’un un garçon prénommé aussi Gustave, s’installe dans le bassin minier, adresse ci-dessus, à une date inconnue entre les deux guerres mondiales, vaste cité minière dénommée la cité de la Plaine, des corons dans un quartier qui a pris son plein essor avec l’extraction du charbon.

Un nouveau quartier éloigné du centre-ville se développe et avec lui des commerces pour les familles de mineurs. Les estaminets, les épiceries et le marchand de cycles car c’est là (et on ne sait pas pourquoi…) que le belge Gustave Lampaert a choisi de s’installer après une belle petite carrière de champion cycliste en Belgique. Il monte un petit commerce de réparations et de vente de vélos.

Au bout de cette rue, bien visible à droite, le hangar de ce qui semble être le futur atelier de vélos et futur cinéma Lampaert après la seconde guerre mondiale.

L

1940 : l’invasion allemande. Gustave, à une date inconnue, entre dans la résistance au sein du réseau « Voix du Nord ». Il cache notamment des armes issues de la débâcle de 1940 sous la cuisine de son habitation où il a creusé une petite cachette pour approvisionner les résistants. Son épouse participe à ses activités : elle nettoie, graisse et entretient les armes.

Le 15 mars 1944, sur dénonciation, la maison des Lampaert est cernée par les soldats allemands. Arrêté dans son jardin, Gustave est ramené dans sa cuisine où se trouvent sa femme et son fils, alors âgé de 19 ans. Comprenant que pour lui tout est fini, que les Allemands savent tout, Gustave réussit à s’emparer d’un couteau avec lequel il porte un coup mortel à la gorge d’un soldat et un second coup dans la poitrine d’un autre. Une rafale de mitraillette l’abat froidement devant les yeux de sa petite famille. Sa femme et son fils sont alors arrêtés conduits à Lille dans les salles de torture de la Gestapo. Le fils est mis au supplice devant sa mère. Ils seront tous les deux déportés en Allemagne.

Pour ses faits de résistance, pour sa bravoure et son courage, Marie-Léontine Lampaert, va recevoir de nombreuses distinctions et décorations : Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de guerre avec Palmes, Médaille de la Libération, Croix de Résistant Volontaire, Croix du Prisonnier deux Etoiles, Diplôme du Président Eisenhower, Certificat air chief marshal Commandant suprême pour assistance aux soldats et aviateurs anglais…

Elle décède le mardi 4 septembre 1984. Seule, n’ayant aucun membre de sa famille (son fils Gustave décédé en 1978), ses funérailles ont lieu à Montigny le 7 septembre. Elle est inhumée dans cette commune. L’ensemble de ses décorations ont été remises par Jules Tournois et Pierre Defives, à la commune de Montigny et au musée municipal afin que la mémoire de Mme Lampaert soit entretenue et que ses actions, avec celles de son mari et de son fils soient perpétuées pour les générations futures.

Ci-dessus, le monument aux Morts de la commune

 

Sources : un précédent dossier, journal « Voix du Nord » et internet.

                                                                                              Serge Clay

Aller au contenu principal