Hauts-Lieux & Nécropole
Mémoire
Chaque haut lieu présente un caractère national et emblématique d’un aspect des conflits auxquels la France a pris part : la Grande Guerre (1914-1918), la Seconde Guerre mondiale, mais également les conflits liés à la décolonisation en Indochine et en Afrique du Nord.
Lieux de recueillement, de commémoration et de transmission, ils marquent la volonté de l’État d’honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour la France ou qui ont été victimes des conflits dans lesquels elle a été engagée. Ils incarnent le souvenir de ceux qui ont risqué ou donné leur vie pour la France lors de ces derniers, ainsi que des victimes de guerre. Ils sont donc des vecteurs privilégiés de la mémoire nationale et des valeurs de la République, renforçant ainsi le civisme et le lien armée-Nation.
Depuis 2010, l’ONACVG assure l’entretien, la gestion et la valorisation de 275 nécropoles nationales et de 10 hauts lieux de la mémoire nationale et les collectivités territoriales dans la construction et la rénovation des monuments aux morts.
Sépultures de guerre
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, la question du traitement des corps des soldats morts sur les champs de bataille évolue progressivement, même si de très nombreux militaires sont encore inhumés en tombe collective. Avec la Grande Guerre, l’individualisation des sépultures des soldats devient une question essentielle pour les familles et les autorités. Plusieurs lois, en particulier celle du 29 décembre 1915, consacrent le rôle de l’État qui est, dès lors, en charge de l’entretien des sépultures des militaires décédés au cours d’opérations de guerre avec attribution officielle de la mention « Mort pour la France ». Ce devoir à caractère perpétuel ne concerne toutefois que les corps qui n’ont pas été restitués aux familles qui en avaient fait la demande.
Aujourd’hui, 275 nécropoles nationales et plus de 2 000 carrés militaires répartis sur l’ensemble du territoire national conservent les restes mortels de près de 800 000 Morts pour la France. 88% d’entre eux sont décédés lors de la Première Guerre mondiale. Certains reposent en ossuaire, faute d’avoir pu être identifiés au moment de l’inhumation.
Dans les conditions prévues par le Code des Pensions militaires, le ministère des Armées (DPMA) est responsable des sites regroupant les sépultures de guerre qui relèvent de l’État.
Opérateur du ministère des Armées dans le champ mémoriel, l’ONACVG met pour sa part en œuvre la politique d’entretien, de rénovation et de valorisation de l’ensemble de ces sites hautement symboliques. Lieux de recueillement et de commémorations, les nécropoles nationales et les carrés militaires sont aussi des lieux de transmission mémorielle à destination des jeunes générations.
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