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                    Henri STEINER  l’Albigeois Autrichien

Né à Vienne (Autriche) en 1922 de parents d’origine juive. En 1938, à l’âge de 16 ans ses parents, l’obligent à prendre le train pour Paris où il retrouvera une tante, puis du travail éventuellement. Il part donc, pressentant qu’il ne reverra jamais ses parents.

Le 03 septembre 1939, déclaration de guerre. Henri s’engage dans l’armée bien que n’ayant pas 18 ans, il est incorporé à Carcassonne. Il y effectue son service militaire, puis est démobilisé en 1941. Il quitte la région et un de ses amis l’informe rejoindre sa région, il va l’accompagner. Il découvre le Tarn, trouve du travail dans une ferme de Tanus. Tout va bien.

                                                   (DDM JEAN MARIE LAMBOLEY)
      HENRI STEINER ET SA FEMME CHARLETTE EXHIBENT D’ANCIENS DOCUMENTS ADMINISTRATIFS MANUSCRITS DATANT DU XIX e SIECLE

Mais le 26 août 1942, la police d’Albi le surprend et l’arrête, l’envoie dans le camp de Saint Sulpice la pointe. Après quelques jours il est, avec 223 autres compagnons d’infortune, dirigé vers le camp de Drancy.

Le 11 septembre 1942 un convoi se forme, ils sont 1000 dirigés vers le camp d’extermination d’Auschwitz. Le train s’arrête, que se passe-t-il, une panne ?   

Non, on fait descendre sur la voie, 80 détenus aptes physiquement au travail, Henri fait partie de ceux-là. Les 920 autres repartiront vers leur funeste destination pour y être gazés.

Henri STEINER sera affecté à l’entretien des voies ferrées et ce, pendant presque 3 ans (34 mois). Comprenant l’allemand il effectue les tâches qui lui sont assignées, évitant ainsi les sévices des surveillants. Il est peu nourri, côtoie la maladie, mais survit.

Enfin il sera libéré par les troupes US le 29 avril 1945 : ses 23 ans supportent aisément ses 38 kg !  !  il s’en remettra après une convalescence d’un mois au lac de Constance. 

Juin 1945, Henri revient à Tanus, y retrouve Charlotte qu’il a connu sur place et à qui il avait laissé un mot avant de partir à l’endroit évoqué plus haut. En août 1945 il s’installe à Paris dans un commerce de vêtements. Il est seul, pas très longtemps car Charlotte le rejoint. Ils se marient le 18 mai 1946. Que du bonheur mérité après toutes cas années noires.

      viaduc de Viaur, prés de Tanus

Retour dans le Tarn en 1977, sa terre d’accueil à l’accent rocailleux. C’est pour la retraite, ils prennent pour 40 ans, maison à Albi, quartier Breuil-Mazicou. 

Il va consacrer la plupart de son temps à la transmission de son témoignage, notre orateur.de son vécu de déporté, de la Shoah, dans les collèges et lycées. Les élèves sont intéressés, le questionnent ce qui ravit notre orateur. Gérard, son fils, se plaît à répéter les paroles d’Henri : plus de 30 000 élèves rencontrés dans le Tarn.

 

Henri STEINER est à ce moment-là, président de l’Association des déportés du Tarn en relation avec l’ONAC du département. Il fait partie des 3 rescapés d’un convoi de 223, potentiellement condamnés.

 

Distinction : Chevalier de la Légion d’honneur, remise le 28 mai 2011 à  

              Mazamet le 28 mai 2011. (lettre annonciatrice reçue

               le 26 avril)     

 

NB : Henri son vrai prénom était « Eric » il l’a changé, car trop germanique

à son goût.

Tout jeune, il a vu Joséphine Baker (engagée dans une autre lutte) à Vienne en 1925.

 

Sources : Internet, la dépêche du midi.

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