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« Au terme de mon parcours je me rends compte combien l’homme est fragile et malléable. Rien n’est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d’empêcher le pire ».
Germaine Tillion – Ravensbrück – 1973

 

 

Celle qui a aidé ses compagnes à supporter les pires atrocités, celle qui a décrit les actes de barbarie pour que jamais la Mémoire ne se perde, c’est à elle et à toutes ces femmes qui ont subi la folie des expérimentations médicales des médecins de l’Horreur, la stérilisation massive des femmes déportées………. et autre mutilations et sévices que nous ne saurions rapporter en quelques lignes, et dont la lecture est insoutenable , que nous dédions aussi cette lutte.

 

Alors comment ne pas se réjouir lorsque nous entendons les propos de Madame SCHIAPPA à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles annoncer la mise en œuvre d’un plan gouvernemental !

Voir l’annonce, cliquez ici

Qui mieux que nous, Orphelins de Guerre pouvons témoigner d’actes barbares rapportés par ces femmes revenues de l’enfer des camps et s’émerveillant d’avoir pu fonder une famille et donner la vie, malgré les tentatives de mutilation de leurs corps ?

Comment ne pas s’indigner que de tels actes puissent à notre siècle avilir les femmes et leur infliger des tortures similaires à celles vécues au temps des nazis et ce à l’échelle internationale !

Madame la Secrétaire d’Etat, chargée de l’égalité entre les Hommes et les Femmes, et de la lutte de la discrimination aucune loi n’a puni les exactions commises contre les actes barbares commis dans les camps de concentration ou d’internement, ce plan est pour nous une avancée.

L’étude que vous commandez afin de quantifier « le phénomène », votre démarche d’obtenir des chiffres précis nous confortent dans notre recherche, nous Pupilles de la Nation et Orphelins de Guerre, descendants de ces femmes et hommes qui ont subi des atrocités pendant la deuxième guerre mondiale , sont morts pour leur Patrie, de chiffres précis  par un recensement !  

Combien sommes-nous encore ?

On nous dit 200 000, nous serions à peine 40 000 ! Vous nous apportez la preuve que l’on peut à l’ère numérique obtenir des résultats fiables !

Puisse votre recherche endiguer ce fléau ancestral et comme le dit Germaine TILLION « si rien n’est jamais acquis, notre devoir de vigilance doit être absolu », alors traitons sur le même pied d’égalité tous les actes de barbarie !              

Christiane Dormois

Vice-Présidente FNAPOG

 

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