Le combat d’un cœur, pour une mémoire oubliée
Mesdames, Messieurs les Députés,
Je m’appelle Stéphanie Ramos. Pendant longtemps, j’ai écrit cette lettre dans mon esprit avec les mots d’une enfant. Aujourd’hui, je suis adulte, mais le combat que je mène reste inchangé.
Mon grand-père paternel a servi ce pays avec courage. Il a donné ce qu’il avait de plus précieux : sa vie. Pourtant, il demeure absent des pages de l’histoire officielle, car la loi, trop étroite, refuse de lui accorder la reconnaissance qu’il mérite.
Quand j’étais petite, je pensais que la justice était un remède à l’oubli, qu’elle savait réparer les erreurs et honorer ceux qui avaient tout donné. Mais aujourd’hui, je comprends que parfois, elle se heurte à des barrières qu’elle-même a construites.
On me dit que la loi est inflexible, qu’elle ne peut s’adapter aux histoires comme celle de mon grand-père. Mais une loi, comme une maison, doit avoir des portes. Quand quelqu’un frappe, quand une injustice s’impose avec tant d’évidence, cette porte devrait pouvoir s’ouvrir.
Ce pays, notre France, s’est construit sur la mémoire de ceux qui ont fait le choix du sacrifice. Alors pourquoi certains noms restent-ils dans l’ombre, pourquoi mon grand-père doit-il être un héros oublié ?
Je ne suis plus une enfant, et je sais que la politique est complexe. Mais il y a une chose que je refuse d’accepter : que la rigidité des lois ait plus de poids que la reconnaissance d’un homme qui a tout donné.
C’est pourquoi je vous écris, avec la certitude qu’un combat juste mérite d’être entendu. Je vous demande, avec toute l’émotion et la détermination qui m’animent : pouvez-vous faire évoluer cette loi, pour qu’elle n’exclue plus ceux qui ont mérité leur place dans la mémoire collective ?
J’espère que ma voix, désormais adulte, saura trouver un écho parmi vous.
Respectueusement,
Stéphanie Ramos
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