Extrait de 4 minutes environ, pour voir l’intégralité du film merci de contacter :
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E.Berruezo
06 60 95 68 24
Association pour la diversité culturelle
Un film de Eveline Berruezo et Patrice Robin
Premier document scientifique français à parler du Tata et de Thiaroye, toujours interdit sur les chaines hertziennes françaises.
La campagne de France (10 mai – 25 juin 1940)
3 septembre 1939 Déclaration de guerre de la Grande-Bretagne et de la France à l’Allemagne
13 mai 1940 Percée allemande à Sedan
15 mai-12 juin 1940 Bataille des Ardennes
10 juin 1940 Combat de Vernon. Entrée en guerre de l’Italie aux côtés de l’Allemagne
10-25 juin 1940 Bataille des Alpes
17 juin 1940 Demande d’armistice
18 juin 1940 Lyon déclarée ville ouverte
Appel à la résistance du général de Gaulle depuis Londres
19-20 juin 1940 Combats de Montluzin, Chasselay
22 juin 1940 Signature de l’armistice franco-allemand à Rethondes
25 juin 1940 Entrée en vigueur du cessez-le-feu
En juin 1940 des tirailleurs sénégalais résistent à l’ennemi nazi
En juin 1940, des tirailleurs sénégalais occupent une position stratégique pour résister à l’ennemi nazi. L’affrontement dure deux jours. La réaction des Allemands, vainqueurs, est terrible de fureur et de sauvagerie.
Un cimetière africain, un Tata, érigé en pleine campagne française, témoigne de cette bataille.
Le premier document scientifique sur le Tata
Ce documentaire est avant tout un film historique. Les auteurs adoptent l’attitude du chercheur s’interrogeant sur un lieu (un cimetière militaire à Chasselay), sur les faits qui en ont déterminé l’existence, sur la recherche des sources et des témoins.
Ce documentaire est avant tout un film historique. Les auteurs adoptent l’attitude du chercheur s’interrogeant sur un lieu (un cimetière militaire à Chasselay), sur les faits qui en ont déterminé l’existence, sur la recherche des sources et des témoins.
Il soulève un grand nombre d’interrogations qui sont le point de départ d’une information et d’un questionnement sur la colonisation, sur la France, sur l’Allemagne et sur l’Afrique.
C’est le premier document scientifique sur le Tata. Le témoignage, un propos brut sans censure, est privilégié pour relater un événement tragique, le massacre de tirailleurs sénégalais.
Prendre le temps d’explorer un sujet tabou, de retrouver un soldat survivant, d’écouter des témoins, sans effets, sans reconstitution historique, avec des silences qui persistent, des blessures non guéries, c’est un choix d’exigence qui nous invite à la réflexion et à l’analyse. Cette œuvre suscite la compréhension et l’empathie sans prendre le spectateur en « otage compassionnel », en cela c’est aussi un film éthique .
Ce documentaire est intemporel et contemporain. Il résonne étonnamment au sein de notre société car il nous engage et nous responsabilise, nous spectateurs de ce fait d’histoire.
Dédié aussi à Jean Moulin, ce film est un appel à la résistance pour les valeurs de la démocratie et de l’humanisme.
On parle du film « Le Tata Paysages de pierres »
Eveline Berruezo auteure décrit le contexte historique du Tata, et parle des massacres des Tirailleurs Sénégalais en France et à Thiaroye au Sénégal.
Entretien avec Patrice Robin
Patrice Robin, JOurnalist, Documentary filmaker, France from EUROM vid on Vimeo.
Les réactions
Un long travail a été nécessaire pour recueillir les témoignages, faire resurgir des émotions… Le documentaire de Patrice Robin et Eveline Berruezo, le Tata (1992) a été montré dans quelques festivals mais est resté censuré depuis quinze ans sur les chaînes publiques françaises.
Le Monde
L’absence de commentaire confère à ce documentaire, réalisé en 1992 […], une portée à la fois distante, violente et brutale, surtout à l’évocation des massacres.
Les Oubliés de la République, A. Le Drollec, Le Nouvel Observateur
Cadre resserré. Lumière naturelle. Ce cinéma regarde son sujet au plus près. Et de cette simplicité naît une émotion brute. […] En cinéaste humaniste, il se fait virtuose de l’indicible en posant sa caméra là où les mots sont prisonniers d’un tabou de l’histoire : le massacre des derniers combattants africains du 25e Régiment de Tirailleurs sénégalais, les 19 et 20 juin 1940, à Chasselay (Rhône). […] Il aura fallu des électrochocs comme le film de Patrice Robin pour réveiller les consciences.
Tirailleurs sénégalais : les héros du 20 Juin 1940 réhabilités par le cinéma, F. Roussel, Le Progrès
Il y a le « massage de mémoire », auquel se livrent la plupart des documentaires sur le dernier conflit mondial, et le « travail de mémoire », qui prend tout son sens quand il ne se contente pas d’enfoncer des portes ouvertes. C’est précisément le cas de cet exercice de micro-histoire lourd de sens. […] En se concentrant sur la seule parole des survivants, il magnifie une culture évanouie que la télévision de jadis partageait avec l’Afrique éternelle : la tradition orale et son faramineux pouvoir d’évocation.
Le Tata, A. Perraud, Télérama
« Je sais pourquoi ce film ne passe pas sur les télés… »
Sembene Ousmane, réalisateur du film Camp de Thiaroye
Si le sujet peut paraître au départ fort éloigné de la Belgique, il force cependant à un travail de mémoire et n’en pose pas moins des questions plus générales sur l’attitude d’un pays vis-à-vis de ses colonies, sur le rapport blanc/noir, sur la notion de patrie…
Médiathèque de la communauté française de Belgique
Le « Tata » de Chasselay est ainsi une terre africaine en pays lyonnais…. Eveline Berruezo et Patrice Robin partent en quête de témoignages sur la présence de ces soldats dans la région lyonnaise. Certains décrivent des scènes d’amitiés ou d’horreurs, vécues avec ces soldats venus d’ailleurs. D’autres évoquent le besoin d’une meilleure reconnaissance, aux vues des services rendus à leur patrie de cœur.
africultures.com
A ma connaissance c’est le seul film, l’un des rares films en tout cas, qui parle de l’engagement des troupes noires durant la campagne de France (10 mai-25 juin 1940). Le film de Patrice Robin soulève nombre d’interrogations qui sont le point de départ d’une information et d’une réflexion sur la France, sur l’Allemagne et sur l’Afrique. Le titre du film lui-même est mystérieux et désigne justement la trace d’un événement longtemps effacé de la mémoire officielle.
Emmanuel Thiébot, historien au Mémorial de Caen
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