Sélectionner une page

              Les femmes résistantes dont on parle peu (1 ère partie)

 

                                                Marcelle HENRY   (1895-1945)

Née le 7 septembre 1895 à Angers. Bien qu’ayant fait des études en histoire-géographie (licence en 1915)   elle est professeur d’anglais, à Chatillon sur Seine, Langres etc .., pendant la guerre 14/18. Elle rejoint en septembre 1919 le Ministère du travail, suivant ainsi la trace de son père, ancien inspecteur du travail, décédé deux ans auparavant.

Son 1er poste est celui d’auxiliaire temporaire. Vite adaptée à la tâche elle gravit rapidement les différents échelons pour être titularisée en 1922. Elle devient par la suite rédactrice, sous-chef de bureau en 1931 et finissant comme directrice en 1937 du pole «  Hygiène et Sécurité des travailleurs ».

 Sa mère étant décédée en 1925, elle est soutien de famille et s’occupe de son frère malade et handicapé,

L’armistice signée 22 juin 1940 entre la France et l’Allemagne favorise l’arrivée de l’occupant ennemi sur notre sol.

C’est ainsi que Marcelle HENRY va s’impliquer dans la résistance, cachant des tracts chez elle pour les distribuer ensuite sur les divers lieux de travail.

En parallèle, elle héberge dans sa maison d’Athis-Mons, des réfugiés, des évadés en fuite, puis profitant de sa position au sein du Ministère du travail, transmet des informations à différents réseaux.

Septembre 1943 : elle est incorporée aux FFC1 comme agent de liaison des services secrets du BCRA2. A cela s’ajoute sa participation au réseau V.I.C (chef Henri LEVIN), réseau d‘évasion des officiers français oui alliés vers l’Espagne, elle agit en tant que sous-lieutenant, son grade d’officier récemment obtenu.

Juillet 1944 : la gestapo investit son domicile, l’arrête et lui demande de révéler la cache de Jacques Mitterrand3 son supérieur. Elle est interrogée de nombreuses fois, torturée mais jamais ne donne aucune information.

On la condamne à mort, mais elle y échappe car déportée par le convoi I 264 (le convoi des 57 000) à Ravensbrück le 15 août 1944 où elle arrive le 21. Sera dirigée à Forgau, un camp de travail proche de Ravensbrück.

Comme beaucoup de déporté(e)s elle est mal nourrie, privée de nourriture, d’autant qu’elle garde toujours le silence et qu’elle refuse de travailler pour l’industrie allemande.

Libérée par l’armée US, le 9 avril 1945, elle est remise entre les mains de la Croix Rouge. Elle rentre en France le 14 avril. Jamais elle ne récupérera une santé normale, car trop affaiblie. Elle décède peu après son retour, le 24 avril suivant.  Elle repose au cimetière de Bagneux (Hauts de Seine)

 

Distinctions :

        Compagnon de la libération 27 avril 1945

        Chevalier de la Légion d’honneur

        Croix de guerre 39/45

        Ordre du mérite.

        Nommée sous-directrice honoraire du ministère du Travail et de la Sécurité Sociale en 1946.

        Une passerelle à son nom dans le XVIIème à Paris

                                                                                            .    

                                                                                       

        Une plaque à la cité scolaire Léonard Limosin à Limoges le 12 octobre 2022.

        Un livre : le chômage ne mars 1942 (sur le statut des femmes, leur défense)

 

Notes :

          1°) Forces Françaises Combattantes

          2°) Bureau Central de Renseignements et d’Action, (fondé le1er juillet 1940 par le Colonel PASSY).

           3°) Général d’Armée Aérienne, frère cadet de François Mitterrand 

 

Source : internet

 

 

 

Aller au contenu principal