Un simple article dans le journal local ne peut vous faire vivre cette cérémonie patriotique en l’honneur des 17 maquisards du Val de l’Ognon Doubs tombés sous les balles ennemies
Chaque année l’hommage rendu dans ce petit village est grandiose
Cette année , il revêt un caractère poignant par l’allocution de Dominique Benoît représentant le délégué départemental du Souvenir Français et la lecture de la lettre d’adieu de Léonce Perrot à sa Mère.
Cette lettre est lue par l’arrière neveu de ce maquisard fauché en pleine jeunesse avec ses compagnons pour que notre France soit LIBRE
Comme chaque année nous sommes présents avec le drapeau de la délégation porté fièrement par Michel , par ailleurs conseiller municipal de Mazerolles
Discours cérémonie
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les représentants des associations,
Mesdames et messieurs,
Soixante-dix huit ans nous séparent de l’exécution des évènements tragiques du 8 septembre 1944 ,où 17 courageux maquisards du groupe Ognon-Doubs ont perdu la vie au nom de la liberté.
Parmi ces hommes morts au combat ou exécutés ce jour là , certains avaient 18, 20 ou 21 ans. Leur seul crime était de vouloir résister à une idéologie dépourvue de toute humanité.
Quelle cruelle injustice que celle de tomber sous les balles ennemies quelques heures seulement avant la libération de Besançon !..
C’est à ces enfants de notre canton d’Audeux que nous rendons un hommage aujourd’hui et chaque année en ce lieu qui inspire au recueillement.
Souvenons nous de ces vies brisées, ces femmes et ces enfants éplorés, ces familles endeuillées…
Entretenir le souvenir de ceux qui ont défendu les valeurs de notre République face à la barbarie nazie est la première marque de respect que nous leur devons.
Leur exemple et cette période sombre de notre histoire ne doivent pas être oubliés afin que l’ignominie ne soit jamais tentée de réapparaître.
Ce monument nous rappelle que, grâce à eux, nous sommes là ; et que grâce à eux, nous avons la chance aujourd’hui de vivre dans un pays libre. La France doit rester le pays de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Ensemble nous resterons dignes de notre histoire et fidèles à la mémoire de nos héros.
« Copie de la lettre d’adieu trouvée sur ton frère Léonce après sa mort au champ d’honneur. »
Ma chère maman, si tu reçois ces quelques lignes, il y a beaucoup de chance pour que ton gars ai passé l’arme à gauche, et c’est en prévision de cette fâcheuse éventualité que je te les écrit aujourd’hui.
Surtout je ne veux pas que tu te laisse abattre par la douleur, car si je disparais ce sera en faisant mon devoir, et en le faisant gaiement avec le sourire « à la française ».
Il faudra alors ma chère maman que tu te montres forte et que tes larmes de mère n’empêchent pas le sourire de la française dont le fils s’est efforcé de faire tout son devoir et y a laisser sa peau.
Dans la quantité de pruneaux qui voltigent actuellement sur la campagne , y en a-t-il qui me sont destinés ? Dieu seul le sait, en tous cas je m’en remet à lui et à sa providence pour diriger mes pas, lui seul est juge et mon sort est entre ses mains.
Ma chère maman ne pleure pas, car au point de vue humain ton fils n’aura connu de la vie que la pente ascendante et agréable, et s’il disparait il pourra là-haut aller prier pour toi et ceux qui restent.
Embrasse bien Marguerite et Robert pour moi, dis leur de ma part que je te confie à eux, que c’est à eux maintenant d’être ton soutien, et que dans tous leurs moments de défaillance ils songent à leur grand frère qui a toujours mis a sa volonté à arriver a quelque chose afin de vous rendre tous plus heureux.
Adieu ma chère petite maman, soit courageuse, il le faut et en te donnant le meilleur gros baiser de ton petit gars je te quitte en pensant à toi et en criant Vive la France « quand même ».
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