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La maquette de la stèle mémorielle qui symbolisera la présence enfouie du camp de sûreté de Schirmeck-La Broque. Elle devrait être installée à l’automne.

PHOTO DNA

 

Musée Mémorial des Combats de la Poche de Colmar

Une stèle pour matérialiser l’ancien camp nazi de Schirmeck-La Broque…

L’implantation d’une stèle mémorielle sur le site de l’ancien camp nazi dit de Schirmeck a été validée. Depuis la Seconde Guerre mondiale, ses traces avaient quasiment disparu.

Suite à des échanges sur le bien-fondé de la création d’une stèle avec le président du conseil départemental du Bas-Rhin, les associations patriotiques, dont le Souvenir français, les anciens combattants et en partenariat avec l’office de tourisme, La Broque a souhaité l’implantation d’une stèle mémorielle relative à l’ancien camp nazi de redressement situé sur son ban communal.

Cette stèle, témoignant de la souffrance vécue là par les détenus dans ce Sicherungslader Vorbruck bei Schirmeck, doit empêcher de faire tomber  ces faits dans l’oubli.

Le coût du projet, validé à 30 000 €, est soutenu par des crédits européens Leader, le Département du Bas-Rhin, la communauté de communes de la vallée de la Bruche, la commune de La Broque, et le Souvenir français.

Le conseil municipal de La Broque a validé le projet de mise en place de cette stèle mémorielle et a confié sa réalisation à Claude Goepp, architecte. La création sera installée sur l’espace devenu public de nos jours, situé devant l’ancienne Kommandantur, dans ce qui était l’avant-camp.

La stèle doit symboliquement représenter une scène où des prisonniers tirent un rouleau compresseur. Le poids d’un système écrase ainsi l’individu, tel un jeu de quilles où tous vont tomber, tôt ou tard.

Un totem doit accompagner cette stèle. Le public y trouvera des photos et explications. Un « clou » devrait être installé au sol, faisant écho à d’autres, au Mémorial Alsace-Moselle, à l’ancienne synagogue de Schirmeck, afin de créer un sentier de la mémoire.

Dès juillet 1940

Installé dès juillet 1940 par les autorités nazies en Alsace, le Sicherungslager a fonctionné durant toute la période après l’annexion de fait, jusqu’en novembre 1944. Principalement destiné à terroriser et à rééduquer les Alsaciens et les Mosellans récalcitrants au national-socialisme, il a vu passer de nombreuses personnes. Parmi les internés, on trouve aussi des Polonais, des résistants de différents réseaux, des maquisards, etc. Il était aussi l’antichambre du sinistre camp de Natzweiler-Struthof, situé à quelques kilomètres de là, dans la montagne.

Près de 15 000 hommes, femmes et adolescents ont subi humiliations, coups, tortures physiques et morales ainsi que d’atroces souffrances allant pour certains jusqu’à la mort, dans ce camp de Vorbruck bei Schirmeck. L’enfer du Sicherrungslager est demeuré très prégnant dans la mémoire collective actuelle de nombreux Alsaciens et Mosellans, tant il a suscité la terreur et provoqué de profondes meurtrissures au sein de la population.

article DNA du 23 04 2019.

NB : à lire à ce sujet l’ouvrage de Jean-Laurent Vonau « Le sicherungslager Vorbruck-Schirmeck…un camp oublié en Alsace.

sources photos complémentaires : internet.

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