Paul BAROUX      instituteur oui mais, communiste résistant

Né le 23 Juillet 1911 à BLANGY-TROUVILLE (Somme), Paul, Jean Victor  est le fils d’un directeur d’école  de Boulogne Billancourt. La mère est au foyer, le couple est communiste.

La famille va s’installer à BLANGY-TROUVILLE.

Paul fait ses études à l’école Turgot de Paris puis au Lycée Jean SAY pour devenir instituteur en 1930.

Il commence sa carrière dans son village, la continuera à ALBERT (Somme) de 1932 à 1937 pour finir à LONGUEAU (Somme) en 1939.

Militant au Parti Communiste depuis 1936, mais ayant participé à une grève le 12 Février 1934, en fait une autre avec les ouvriers agricoles en Juillet 1936.

Devient membre du PC de Longjumeau, puis du comité régional en 1937 chargé de la propagande du parti.

Est un des dirigeants du SNI (Syndicat National des Instituteurs) de la Somme et secrétaire des amis de l’URSS. Secrétaire de mairie.

En janvier 1938 la commission des cadres du PC lui demande une autobiographie, en même temps lui pose une question « Que pensez vous des Trotskistes ? » il élude la question, devinant où voulait en venir cette commission : un esprit de dictature, en répondant qu’il se documentait et s’instruisait par lui-même, sa formation le lui permettant et lisait les documents du PC. Signale qu’il est instituteur à Longueau.

Suite à cela il fut classé A1 : à orienter vers une école de formation communiste.

Il est réformé pour une atrophie musculaire au mollet, suite à une méningite, puis révoqué de l’enseignement1.

Entre en clandestinité en 1940. Il y organise les différents réseaux communistes de résistance de la région d’AMIENS.

Il est arrêté à Blangy-Tronville par la police française  le 11 mai 1941, avec Augustin DUJARDIN qui l’aidait dans ses occupations.

Il est aussitôt accusé d’être le communiste auteur de divers attentats et est interné au camp de CHOISEL-CHATEAUBRIANT ( où il rejoint Guy MOQUET qui y est depuis le 13 Avril 1940).

Le 15 Décembre 1941 à 12 h 15 deux camions avec soldats de la Wehrmacht entrent dans le camp. Ordre est donné aux internés de rentrer dans leur baraque. Puis le sous- lieutenant de Gendarmerie TOUYA, commandant du camp arrive avec une liste et appelle 9 noms, dont 5 de la baraque des otages n° 19.

Ils sont enchainés, montent dans les camions et s’en vont vers leur funeste destin pendant que les détenus entonnent la Marseillaise.

Ils sont fusillés3 par les allemands comme otages à la forêt de Blisière en Juigne les Moutiers .

Ainsi décède ce 15 Décembre 1941 Paul BAROUX pour le fait majeur d’avoir été communiste.

 

Notes :

1°) un décret d’Edouard DALADIER du 26 Septembre 1939 interdit le « Parti Communiste ».

2°) un décret d’Otto von STÜLPNAGEL indique que toute activité communiste est passible de la peine de mort.

Von STÜLPNAGEL était gouverneur militaire de Paris (1940-1942) et chef des forces d’occupation, dépressif il est remplacé en Février 1942 par son cousin Karl Heinrich. Se suicidera le 6  Février 1948.

3°) ce même jour seront fusillés 69 otages au Mont Valérien, 13 à CAEN et 4 à Fontevraud.

Sur le total des 95 fusillés, 83 seront arrêtés par la police Française et 6 par la Gendarmerie.

 

Sources : divers sites internet.

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