Corinne Laurent, le 25/10/2018 à 16h28
Le ministère des armées a lancé jeudi 25 octobre une campagne nationale pour mieux faire connaître les œuvres sociales du Bleuet de France. Les collectes autour de cette fleur du souvenir permettent d’accompagner les pupilles de la Nation, les blessés de guerre et leurs familles ainsi que des victimes du terrorisme.
Bleu et sauvage. Symbole de solidarité et de mémoire. La fleur française du souvenir, le Bleuet de France, s’épanouit à la boutonnière lors des commémorations du 8 mai et du 11 novembre, quand les bénévoles font appel à la générosité des passants ou des sportifs.
Afin d’attirer l’attention sur elle et solliciter des dons, la secrétaire d’État auprès de la ministre des armées, Geneviève Darrieussecq, a lancé une campagne nationale, jeudi 25 octobre, à quelques jours des cérémonies marquant la fin du centenaire de la Première Guerre mondiale.
+Une histoire attachée à la Première Guerre mondiale
Pour toucher un large public, cette campagne se déclinera à partir de début novembre 2018 avec des affiches, des spots pour la télévision et la radio, un nouveau site Internet et un livret pédagogique à destination des élèves de CM1 et CM2. Né après la Première Guerre mondiale avec son long cortège de morts, blessés et mutilés, le Bleuet de France reste attaché à cette histoire tragique.
La nouvelle fleur créée pour la campagne est inspirée des premiers Bleuets fabriqués par les mutilés de la Grande Guerre à l’Institution nationale des Invalides. Cette version « prestige » du centenaire, avec trois rubans, bleu, blanc et rouge portant la mention « 1918-2018 », est tirée dans une édition limitée à 5 000 exemplaires (10 €), et une version « fleur de campagne » à 50 000 exemplaires (5 €).
Le financement d’études supérieures et des aides à domicile
Le Bleuet de France est à l’origine un mouvement citoyen pour venir en aide à ceux qui avaient sacrifié leur vie. Une initiative de solidarité prise en 1925 par deux infirmières : Charlotte Malleterre, fille du commandant de l’Hôtel national des Invalides, et Suzanne Leenhardt, infirmière major. Elles créent un atelier à l’Institution nationale des Invalides, où les pensionnaires confectionnent des bleuets en tissu pour les vendre ensuite sur la voie publique, afin de s’occuper et se faire quelques revenus.
Aujourd’hui, l’Œuvre nationale du Bleuet de France est une association reconnue d’utilité publique, placée depuis 1991 sous l’autorité de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG). Elle aide les anciens combattants, invalides et blessés de guerre, les veuves, les pupilles de la nation, les victimes de guerre et de terrorisme. Pour les pupilles, cela se traduit par exemple par le financement de leurs études supérieures. Pour les plus âgés en situation de dépendance, cela peut être des aides au maintien à domicile.
Corinne Laurent « La CROIX »
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