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Une action mémorielle qui mérite d’être connue par-delà notre département
Il était un enfant de la DASS, un pupille de l’État, un jeune garçon employé dans une société du Doubs.
Comme tous les jeunes gens de son âge, il a été appelé à servir en Algérie. Il n’est pas revenu oublié en terre algérienne.
Le devoir de mémoire ne se limite pas à transmettre l’histoire de notre pays à notre jeunesse
Le devoir de mémoire c’est l’action entreprise par l’Union Nationale des combattants du Doubs afin de donner une sépulture digne sur le sol Français à ce jeune garçon, mobilisant nombre de forces vives autour de son Président Gérard Mangin.
Très honorée de l’invitation faite à FNAPOG, j’ai assisté au dixième anniversaire marquant le retour de Guy Bruchon.
De nombreuses sections d’AC ont pris place dans la crypte de la petite église.
Sur grand écran nous avons revécu par images ce 19 novembre 2021, dans l’assemblée nous sentions le poids des souvenirs de ceux qui avaient vécu cette épopée ayant pour nom la guerre d’Algérie !
L’émotion fut à son comble lorsque l’un des leurs entonna ce très beau chant empreint de réalisme et de nostalgie. Il avait connu Guy !
Pour nous aussi pupilles de la Nation et orphelines de guerre, j’ai songé à toutes celles qui ont été ou sont encore l’épouse de ces jeunes appelés dans les « Aurès » et ailleurs pour un maintien de l’ordre qui ne disait pas son vrai nom et qui sont revenus taisant comme l’ont fait nos Mères les horreurs de cette guerre larvée, l’image des actes de barbarie qui ne sont pas que le fait de la barbarie nazie !!!!

Nos remerciements émus à monsieur le Maire de l’Hôpital du Grosbois, à Monsieur Mangin pour nous avoir permis ce moment intense de recueillement.

      19 novembre 2011 —- 19 novembre 2021

                                    Le retour du corps de Guy BRUCHON

                  Oublié en terre Algérienne.

 

Bonjour et un grand merci à toutes et à tous ici présents qui avez répondu à notre invitation en participant aujourd’hui 19 novembre 2021 au dixième anniversaire du retour du corps du Soldat Guy BRUCHON, enterré et oublié en terre Algérienne.

Qui de nous tous aurait pu prévoir cette situation tragique en octobre 2009 en écoutant la réponse de Monsieur Jean-Claude GRENIER, maire de la Commune de l’Hôpital du Grosbois à cette question :

  • où repose le corps du soldat Guy BRUCHON au cimetière de la Commune « mort en Algérie le 11 septembre 1959 » ?

Et que celui-ci nous réponde « le Soldat Guy BRUCHON » est resté en Algérie, les responsables communaux de l’époque n’ont pas souhaité donner suite à la demande de l’Armée pour accueillir le défunt au motif qu’enfant de la DASS, il n’était pas du Pays…..

Devant ce constat, nous est venu l’idée commune de la part de notre Section UNC en accord avec M. le Maire de la Commune de se lancer le défi de tout faire pour rapatrier le corps de Guy.

Inutile de vous dire que ce fut dès le départ une galère qui devait durer près de 3 ans. Je vous passe les détails, sachez qu’il nous a fallu retrouver le corps de Guy dont nous savions qu’après son décès il était enterré une première fois le 14 septembre 1959 à BÔNE ; mais nulle trace après le regroupement des corps le 2 juillet 1964 suite à l’indépendance de l’Algérie  Mais ces renseignements, il nous a fallu les trouver et ce grâce à notre partenariat avec l’ONACVG du Doubs, nous avons pu avoir un responsable à Metz qui nous a indiqué les lieux divers où reposait Guy, c’est-à-dire une seconde fois le 23 février 1968 à la Nécropole du Petit Lac à ORAN .

Ensuite ce fut de longues et âpres démarches menées finalement avec l’aide effective des services de la Mairie de l’Hôpital du Grosbois, de la Section UNC du Pays d’Ornans, des Services de l’ONAC du Doubs, de Metz, de Paris et d’Alger avec lesquels nous avons eu des contacts très fréquents grâce à internet pour aboutir enfin à ce que Guy BRUCHON, après 52 années d’abandon en terre algérienne, repose enfin en terre de France.

Voilà chers participants présents à cette cérémonie résumé rapidement le travail mené avec foi et sérénité par des hommes qui révoltés par cet abandon du corps d’un soldat de vingt ans appelé à servir son pays mort en cette terre devenue inconnue,

Nous avons donc réussi ce pari de faire revenir Guy dans son pays d’adoption puisqu’il était parti en 1958 de l’Hôpital du Grosbois pour trouver la mort en cette terre d’Afrique du Nord. Nous ne pouvons aussi oublier nos parlementaires et tous ceux d’entre vous qui de la Commune, du Canton, du Département, de la Région et de nombreuses autres régions de France sans oublier non plus les nombreuses Associations Combattantes ou autres qui nous ont aidé financièrement et administrativement à mener à bien ce retour. Un grand merci à tous.

Pour conclure ce bref résumé du parcours de Guy BRUCHON nous, anciens combattants, ne devons jamais oublier que dans le travail de Mémoire que nous devons tous à nos « Grands Anciens » il y a aussi le devoir de tout faire pour tenter l’impossible pour que nos soldats oubliés en terre d’Afrique ou sous d’autres théâtres d’Opérations extérieures soient tous de retour en Terre de France.

Merci de votre attention,

Gérard MANGIN

Président de la section UNC du Pays d’Ornans

 

 

 

 

 

 

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