Décès du contre-amiral Jean-Paul TURC
Le Contre-Amiral Jean Paul TURC s’est éteint
Un communiqué de la Marine Nationale a annoncé cette disparition.
Précédant la disparition de Pierre Simonet de quelques jours, à nouveau un acteur héroïque de notre Histoire s’éteint
Notre Fédération lui avait rendu hommage grâce aux propos recueillis alors par NEO.
Nous vous faisons à nouveau partager ce « vécu » d’un homme peu ordinaire et qui cependant disait « ne pas vouloir jouer les héros». Voir le lien ci-dessous :
https://pupille-orphelin.fr/2020/06/24/temoignage-rare-de-jean-paul-96-ans/
Une triste nouvelle : le contre-amiral Léon Jean-Paul Turc, qui avait participé aux deux débarquements en France, est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à son domicile de Toulon.
Né en 1923 à Toulon, Léon Turc était parvenu à s’évader de France en passant par l’Espagne en novembre 1942 et à gagner l’Afrique du Nord.
Passé par l’École Navale d’Alger et affecté sur le croiseur Georges Leygues comme enseigne de vaisseau de 2e classe (sous-lieutenant), son navire participe à l’appui feu du débarquement de Normandie le 6 juin 1944 dans le secteur d’Omaha Beach. Le croiseur neutralisera notamment la batterie de Longues-sur-Mer.
Le 8 juin, après la libération de Port-en-Bessin, Jean-Paul Turc accroche le drapeau français sur le clocher de l’église.
Le 15 août 1944, le Georges Leygues fait partie de la Task Force 85 qui soutient la « Delta Force », dans le secteur de Sainte-Maxime où débarque sans difficulté majeure la 45e division d’infanterie américaine.
À partir du 19 août, le Georges Leygues couvre les divisions françaises vers Toulon. Le 20 août, le croiseur est pris à partie par les batteries de Saint-Elme et reçoit un obus sur sa plage arrière, entraînant plusieurs blessés et un tué, ce qui marquera beaucoup Léon Turc.
Le 27 août, il canonne Saint-Mandrier avec d’autres bâtiments de guerre alliés afin de forcer la garnison allemande à se rendre et le 13 septembre 1944 le Georges Leygues est le premier navire français à entrer dans la rade de Toulon.
Après la guerre, Léon Turc est pilote de chasse dans l’Aéronavale et commande en Indochine, puis en Afrique du Nord, deux flottilles de l’Aéronautique navale.
Promu capitaine de corvette (commandant) en 1959, il est professeur à l’École de l’Air, puis chargé de l’École navale, et premier Directeur des Études sur le croiseur porte-hélicoptères neuf Jeanne-d’Arc.
Le 15 octobre 1967, Léon Turc est nommé commandant de la Base du Bourget avant de diriger la Mission Française auprès de l’OTAN à Naples, et du 7 septembre 1973 au 5 septembre 1975, il est commandant de la base d’aviation navale d’Hyères.
Enfin, après avoir été élevé au grade de contre-amiral, il préside et dirige le Mémorial du Mont Faron de 1980 à 1996, années durant lesquelles il s’investit beaucoup afin de valoriser ce lieu et l’histoire qui lui est dédié.
Léon Turc prend ensuite sa retraite et habite sur le Mont Faron jusqu’au 25 octobre 2020, date à laquelle il décède à l’âge de 97 ans.
Ce grand marin, d’une modestie touchante malgré ses plus que brillants états de service, sera fait commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, dans l’Ordre National du Mérite, Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques et titulaire de la Croix de Guerre.
Informations prises sur Facebook « Mémorial du débarquement et de la libération de Provence »
Commentaires récents