Larbi Ben Barek Le « Dieu↓↓ » oublié du football
Larbi Ben Barek, surnommé « la Perle noire », a été, durant sa carrière au Maroc, en France et en Espagne, une star adulée en raison de sa technique et de sa grande élégance dans tous ses gestes.
Les spécialistes le considèrent comme l’un des meilleurs footballeurs de tous les temps.
Pelé dit ainsi : « Si je suis le Roi du football, alors Ben Barek en est le Dieu ↑↑ ».
Franco-marocain, Il a la plus longue carrière en équipe de France de 1938 à 1954.
Par ailleurs, il a reçu de nombreuses distinctions de la part des fédérations sportives les plus prestigieuses et des médias.
Il est né à Agadir N’tissent, un petit village de la province de Tata au sud de l’Anti-Atlas. Jeune orphelin, il grandit avec son père, ouvrier spécialisé dans la réparation de bateaux, dans le quartier Cuba à Casablanca qu’il aide dans son travail et joue au football dans la rue avec les enfants de son quartier. Dès l’âge de 14 ans, il commence à jouer avec Football Club El Ouatane, petite équipe amateure de quartier, de 1930 à 1934.
Il attire très vite l’attention des grands clubs de métropole. Un match amicale Maroc-France.B disputé en avril 1937 lui vaut ses premiers articles élogieux dans la presse métropolitaine. L’Olympique de Marseille s’attache ses services en juin 1938. L’USM de Casablanca ne lâche pas facilement son joueur, mais accepte finalement l’offre marseillaise de 44 000 francs après avoir refusé une première offre du même Olympique de Marseille au début de l’été 1937.
Il débarque à Marseille le 28 juin 1938. Cinq mois après son arrivée en métropole, il obtient la nationalité française. Il fait sa première apparition en équipe de France dans l’ambiance volcanique de Naples le 4 décembre 1938 face à l’Italie. Le public italien siffle copieusement les Français, et Benbarek tout particulièrement. Les Italiens chambrent… en réaction à ces sifflets, Larbi chante alors à gorge déployée La Marseillaise. Cette réaction fut largement reprise par les médias, et il est alors totalement adopté par tous les supporteurs français, qui le connaissaient très peu jusque-là. Il entame alors la plus longue carrière jamais signée par un joueur sous le maillot frappé du coq : 15 ans et 10 mois.
En 1939, Benbarek revient à Casablanca pendant la Seconde Guerre mondiale et évolue alors de nouveau à l’US Marocaine.
Après la guerre en 1945 il arrive au Stade Français qui dispersé aux quatre vents après trois années de stars system, il se retrouve à l’Atlético de Madrid en Espagne pour un montant de transfert de 17 millions de francs de l’époque, ce qui représente le transfert le plus important en Espagne en ce temps-là. Entre 1948 et 1953, il remporte deux titres de champion d’Espagne (1950 et 1951) et marque les esprits.
Benbarek rejoint l’Olympique de Marseille en fin de carrière. Avec l’OM, il joue une finale de coupe de France perdue face à Nice. Lors de son séjour olympien, il honore sa dernière sélection en équipe de France le 16 octobre 1954 à Hanovre face à l’Allemagne de l’Ouest en amical. Malheureusement à Hanovre, Larbi Benbarek est victime d’un ennui musculaire et doit quitter le terrain après 27 minutes de jeu face aux Allemands.
En fin de carrière Larbi signe avec l’Union sportive musulmane Bel-Abbès comme joueur-entraîneur lors de la saison 1955–1956. Après une saison avec le club de la capitale, il met un terme officiel à sa carrière de footballeur professionnel à 41 ans, et continue sa carrière d’entraîneur.
Larbi Ben Barek meurt le 16 septembre 1992 dans la solitude, son corps n’est découvert que trois jours après sa mort. Le 8 juin 1998 à Paris, la FIFA lui décerne, à titre posthume, la médaille de l’ordre du Mérite, et le roi Hassan II renomme le stade Philip en stade Larbi Benbarek pour rendre hommage.
Quelques images avant de terminer et une des compositions de l’équipe de France à l’époque où il y était titulaire : ↓ ↓
Serge Clay
Source Internet
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