Vendredi 12 avril 2019, Jérome GUTTON préfet de Saône-et-Loire a invité la présidente de la délégation FNAPOG de Bourgogne-Franche-Comté, à la présentation de : « La république jusqu’à la mort, Alfred Golliard, préfet, résistant déporté » par Jean-Claude BARBIER, Directeur de recherche au centre national de la recherche scientifique émérite, à l’Université Paris1Panthéon Sorbonne, mais aussi, arrière petit neveu du préfet Golliard.
Cette cérémonie, organisée à l’hôtel de la préfecture à MACON, par les presses Universitaires de Franche-Comté, a rendu, pour la promotion de cet ouvrage qui situe l’action du corps préfectoral et les enjeux politiques de l’époque, un vibrant hommage à cet ancien haut fonctionnaire né en 1881 à Bourg en Bresse, ancien préfet du Jura, déporté, mort en 1944 dans le château d’Hartheim du camp de Mauthausen.
Alfred Golliard, le préfet résistant du Clunisois, a été de 1906 à 1909, membre de cabinets ministériels pendant la présidence du Conseil de CLEMENCEAU
En 1910 il entre à la préfecture de VESOUL Haute-Saône comme conseiller puis, il est nommé secrétaire général dans le Vaucluse et Sous- Préfet à Saint-Dié.
De1925 à 1934 il est secrétaire général dans le Bas-Rhin, Alsace.
Il obtient en 1934, grâce au soutien d’Edouard Herriot, la Préfecture du Jura à Lons-Le Saunier.
Il trouve dans ce département des dirigeants radicaux hostiles au front Populaire, mais s’implique pour accueillir des réfugiés Espagnols en 1937 et 1939. Il organise les services publics pour l’accueil des réfugiés venus d’Allemagne, et les juifs expulsés d’Alsace en les cachant, entre autre, dans des établissements religieux aux alentours.
Dénoncé au ministère pour « sympathies communistes » et pour son attitude pendant le Front populaire. Il a été sanctionné en 1940 par le régime de vichy, qui le met à la retraite anticipée.
Il entre alors en résistance dans le réseau « TIBURCE » du Spécial Opération Exécutive britannique, à Cluny (Saône et Loire) avec une soixantaine de Clunisoises et Clunisois.
Il est arrêté le 14 février 1944 par la police allemande.
Il est envoyé à Lyon, puis à Compiègne. Il est assassiné « officiellement » dans la chambre à gaz du camps autrichien de MAUTHAUSEN le 16 aout 1944.
Les nombreux trucages sur les registres d’enregistrements des décès font penser que sa mort remonterait au mois de mai 1944
L’Ouvrage publié en Franche-Comté retrace la vie, la carrière professionnelle, et les initiatives courageuses de ce préfet d’exception, fidèle à la devise de sa Légion d’ Honneur « HONNEUR et PATRIE »
Chevallier de la Légion d’honneur, il a été nommé au grade de sous lieutenant à titre posthume et, il a reçu la
médaille de la résistance et la Croix de guerre avec palme
Peu de membres de la Préfectorale ont participé à la résistance pendant l’occupation et surtout, très peu y ont perdu la vie.
Un bien bel exemple à suivre, par tous les futurs hauts fonctionnaires, qui postulent à la fonction préfectorale.
Anne CHALONS Réf : Wikipedia
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