La presqu’île de SIDI-FERRUCHE (aujourd’hui Sidi-Fredj) est située à 20 kilomètres à l’ouest d’ALGER. C’est un lieu historique ou débarquèrent en 1830 avec le Duc d’Aumale, les Français qui sont venus pour conquérir l’Algérie.

Cent ans plus tard, le 5 mai 1930, une stèle de 15  mètres de haut, sculptée par l’artiste algérois Emile GAUDISSARD, y a été érigée.

Son bas-relief symbolise le centenaire de l’Algérie Française, sous les traits de deux femmes représentant l’union de l’Algérie à la France.

Avant l’indépendance, la presqu’îe était un haut lieu des week-end festifs pour tous les algérois.

On y venait pour ses belles plages de sable blanc, pour son vivier où se savouraient de délicieux poissons, des moules, des huîtres, et des oursins, arrosés d’un frais rosé local ou d’une citronnade.

On pouvait aussi y apprécier la « kémia » et acheter des brochettes, des merguez, avec des cornets de frites, avant d’aller se promener dans la forêt proche pour pique-niquer autour d’une traditionnelle Mouna.

A l’indépendance en 1962, une tentative de destruction du monument, a été perpétrée par un groupe de terroristes. Les protagonistes ont renoncé parce qu’une pierre s’est détachée du fronton, blessant l’un des auteurs.

L’histoire nous a dit que les vandales auraient interprété ce signe comme une « malédiction divine ». !!

Devant être dynamité par les soldats de l’ALN, comme l’ont été de nombreux monuments, un groupe de soldats du 3ème RPIMA encore en Algérie, décide de récupérer les vestiges du monument pour les rapatrier en France.

Les pièces seront conservées 25 ans par l’armée.

Le 5 mai 2018, à l’initiative de nombreuses associations de «Pieds Noirs», de la municipalité et, avec l’accord du ministère des rapatriés, le monument a été restauré et réédifié à PORT-VENDRES.

Comme ce monument, de nombreux autres ont pu être sauvés « in extremis ». Ils s’inscrivent dans le besoin de mémoire de tous les Français d’Algérie.

L’inscription qui avait été gravée à l’entrée du fort de Sidi–Ferruche  à été reprise :

                                                        Ici, le 1er juillet 1830

                                                     Par ordre du roi Charles X

                              Sous le commandement du Général De BOURMONT

                                         L’armée Française vint arborer ses drapeaux

                                                    Rendre la liberté aux mers

                                                Donner l’Algérie à la France

                                                             Cent ans après

                                                        La république Française

                                              Ayant donné à ce pays la prospérité

                                                       L’Algérie reconnaissante

                                                      Adresse à la mère patrie

                                       L’hommage de son impérissable attachement

 

Anne CHALONS

Présidente Nationale FNAPOG
Officier de la Légion d’Honneur

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