Si une femme est exclue de la vie politique elle ne peut développer de conscience sociale et politique. Une femme ne peut être l’égale de l’homme si elle est reléguée à un rôle domestique. Elle ne s’émancipe que si on l’arrache à son foyer et à ses tâches domestiques « Angels ».
Dans toutes les guerres françaises, les femmes se sont illustrées avec les hommes dans la résistance et l’espionnage…….
L’histoire en a généralement très peu parlé et, pour certains conflits, ces femmes sont restées dans l’oubli le plus total.
1914/1918
Le rôle important joué par des femmes dans la première guerre mondiale est très peu connu.
On sait encore moins que certaines d’entre-elles ont été d’une grande efficacité, entre-autre et particulièrement dans les services secrets.
Le seul cas qui émerge de l’oubli est celui de la mythique MATHA HARI danseuse, fusillée en 1917, une espionne cataloguée par certains d’espionne de « pacotille ». Les femmes, recrutées pour la fourniture d’informations sur le camp d’en face, sont particulièrement recherchées dans les petits villages proches des champs de bataille.
Un petit nombre d’entre elles comme EDITH CAVELL, infirmière (fusillée en 1915), LOUISE DE BETTIGNIES «la Jeanne d’Arc du Nord » (morte de tuberculose dans un bagne d’Outre Rhin), GABRIELLE PETIT (exécutée en 1916) ou MARTHE RICHARD, sont les espionnes féminines françaises engagées dans cette guerre, les plus connues,
La plupart d’entre elles ne recevront que peu de récompenses … !!!!
Mata Hari
Marthe Richard
Gabrielle Petit
1939/1945
Sans doute parce que les femmes étaient souvent utilisées pour leurs qualités de séductrices, elles sont peu représentées dans les services de contre-espionnage.
Non électrices, non éligibles, les femmes Françaises n’ont pourtant pas hésité à refuser l’occupation et à contester la politique de Vichy à l’issue de la défaite de 1940.
A l’appel du Général De Gaule un grand nombre d’entre elles, issues de tous les milieux, se sont engagées, à l’instar des hommes, au côté de la Résistance intérieure Française ou ont rejoint l’Angleterre et la France Libre. Elles vont y jouer un rôle prépondérant.
Le rôle des femmes dans la résistance est pourtant jugé secondaire et complémentaire au service armé des hommes. Il est dévalorisé.
Certaines de ces femmes résistantes, LUCIE AUBRAC- MARIE HELENE LEFAUCHEUX -ANNIE HERVE mais aussi JOSEPHINE BAKER font enfin aujourd’hui l’objet de nombreux ouvrages, documentaires ou films... Elles ont toutes subi des représailles (tortures, humiliations publiques, mesures d’internement, déportation dans des prisons, des bagnes ou des camps de concentration).
Seules 10% de ces femmes engagées ont reçu la médaille de la Résistance et seulement deux de ces grandes femmes de la résistance sont entrées au PANTHEON.
Lucie Aubrac
Marie Hélène Lefaucheux
Annie Hervé
Joséphine Baker
INDOCHINE, ALGERIE
Dans ces deux Pays les conflits sont particuliers. Ce sont des Guerre d’indépendance.
Dans la population autochtone la participation des femmes a été constante. Cet exemple de résistance remonte sans aucun doute à l’an 39 après J-C avec l’histoire des sœurs TRUNG pour l’Indochine, et à l’an 703 après J-C avec la reine DIHYA AL KAHINA pour l’Algérie.
Ces femmes représentent pour ces populations des icônes de résistance et de bravoure.
Les soeurs TRUNG
Dans le conflit indochinois, les femmes ont été longtemps indifférentes, mais toutes ne le sont pas restées. RAYMONDE DIEM ou GENEVIEVE DE GALLARD sont les deux « vedettes » qui cachent toutes celles qui se portèrent volontaires et se sont engagées dans le corps expéditionnaire.
9190 femmes ont servi en Indochine. Certaines n’en sont pas revenu. Qui s’en souvient ?????
SUZANNE BARBE née VILLALOGA est une « Merlinette » transmissionniste sous statut civil, se déplaçant de jour comme de nuit ,elle faisait partie de « l’armée femme des ombres ».
D’autres, les combattantes luttant contre la France, ont mené des actions de sabotage.
Des femmes engagées ont aussi été retrouvées dans le conflit d’Algérie, initialement nommé « maintien de l’ordre », mais elles étaient très minoritaires du côté européen.
L’engagement des femmes aux cotés de l’O.A.S. (organisation armée secrète) était peu connue, pourtant rien n’aurait été fait dans le combat clandestin pour l’Algérie Française, sans l’aide de femmes. Les « coccinelles » de l’O.A.S. étaient des militantes de conviction qui croyaient en l’Algérie Française. Combattantes de l’ombre, elles ont connu la prison que deux d’entre elles, ANDREA SANTONNI et BERNADETTE CASTELBAJAC ont décrit dans leur livre.
Bernadette de Castelbajac
D’autres ont payé leur engagement et leurs convictions par la torture comme CLAUDE RAYMOND (Cléopâtre), MARGUERITE LOMBARD alors qu’aucune n’a commis des crimes de sang ou des attentats. Elles organisaient des réunions, hébergeaient les agents de l’organisation, assuraient les secrétariats ou étaient agents de liaison.
On connaît encore moins les « moudjahidettes », qui se sont engagées dans des actions au profit du FLN. (Front de Libération National). Elles ont été la source des plus importantes tueries menées contre la population dans les villes d’Algérie. Ces combattantes, DJAMILA BOUHIRED, ZORHA DRIF DJAMILA BOUPACHA et de nombreuses autres, souvent des jeunes lettrées idéalistes, ont à partir de 1956 pris le maquis et, en plus d’effectuer les taches réservées aux femmes, elles allaient jusqu’à être poseuses de bombe.
Djamila Bouhired
Zora Drif
Djamilah Boupacha
Ces « fidayates » ne constituaient que 2% de l’ensemble des combattantes. Elles ont été d’une aide indispensable à la rébellion, parce qu’elles se déplaçaient aisément et librement en se fondant dans la masse de la population. Cette facilité a fait ses preuves entre-autre dans la bataille d’ALGER.
Elles se servaient de leur vêtement traditionnel « le Haïk » pour transporter les armes quand d’autres habillées à l’occidental, plaçaient les bombes dans les cafés au milieu des européens.
Anne CHALONS
Officier de la Légion d’honneur
Présidente FNAPOG
« Tout ces faits ne leur appartenant pas (dixit un chef espion en 1914) le sens du devoir et l’anonymat plutôt que la célébrité a été pour la majorité de ces femmes leurs seuls remerciements »
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