Compiègne, clairière de Rethondes, dans le wagon le maréchal FOCH et la délégation allemande ont signé les termes du cessez le feu.
FOCH, le Tarbais, transmet à 5 h 15 aux commandants en chef des différentes unités le message indiquant la fin du conflit, puis à 7 h 15 à la 415 éme compagnie.
Les troupes sont exténuées, mais l’ordre leur ait quand même donné de traverser la Meuse à tout prix et une fois arrivées, sur la berge opposée, d’établir une tête de pont à tenir coûte que coûte.
Pendant 2 jours, mitraille, obus de mortier leur tombe dessus. Pas de couverture d’artillerie, car on ne sait pas où ils sont ! Ils se cantonnent derrière la voie ferrée qui longe la Meuse.
Le 11 novembre à 10 h 45, alors que le cessez le feu est imminent, 18 soldats sont tués à Vrigne-Meuse (Ardennes) dont un certain Auguste TREBUCHON soldat de 1 ère classe dans ce 415 éme régiment d’infanterie, matricule 1302.
C’est officiellement le dernier mort de la grande guerre.
Avant cette dernière Joseph, Louis Augustin TREBUCHON né le 30 mai 1878 au hameau de Montchabrier en Lozère, était berger dans le Gévaudan.
Il avait 40 ans, et 4 ans de campagnes : Marne, Verdun, Artois et Somme. Une seule permission. Blessé 2 fois, il retourne au front.
Il était agent de liaison et portait ce 11 Novembre 1918, à 11 h 30 un dernier pli à son capitaine indiquant « rendez- vous à Dom-le-Mesnil à 11h30 pour la soupe », pli resté dans sa main. C’est le 1 ére classe GAZARETH agent de liaison, lui aussi, qui découvre son corps à 10 h 45.
Un tir de mitrailleuse l’ayant touché à la tête, TREBUCHON est fauché 15 minutes avant le cessez le feu. A 11 h le clairon DELELUQUE sonne la fin des hostilités, il a quand même fallu que son commandant LE BRETON lui rappelle, en sifflant, l’air qu’il devait jouer.
Il est comme ses 17 compagnons déclaré Mort le 10 novembre.
Il ne fallait pas que des soldats soient tués le jour de l’armistice cela aurait fait mauvais effet. Les faits seront rétablis bien après l’armistice.
Et pourtant Auguste TREBUCHON aurait pu éviter d’aller à la guerre : orphelin de père et de mère, il avait 5 frères et sœurs donc soutien de famille. Mais patriote courageux il décide d’aller défendre la Patrie : Quel bel exemple.
Les événements, les tergiversations des états- majors français auront contribué à ce désastre.
Hommage lui a été rendu le 11 Novembre 2018 par le 1er ministre Edouard Philippe.
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