NARVIK 2 bataille terrestre 9 Mai -8 Juin 1940
Après la seconde bataille navale les allemands occupent Narvik, tandis que les alliés s’en vont participer à la bataille de France.
Pendant ce temps, en AFN, et au sein de la légion étrangère est créé un groupement de haute montagne la 13 ½ brigade comprenant deux bataillons soit 1800 hommes, officiers et légionnaires, ainsi qu’une section de skieurs bien évidemment
Ce groupement est commandé par le Lieutenant-Colonel MAGRIN-VERNEREY (alias MONCLAR après son intégration chez les FFL). Ils prendront les 13 et 14 Mai la position de BJERKVIK.
23 Mai : les officiers de ce groupement effectuent une reconnaissance au large de LANDSTAND puis départ de SEYNES pour le torpilleur anglais FAME qui met le cap sur les pointes de la presqu’ile de NARVIK.
Arrivé sur site le FAME longe, à 300 mètres des côtes, les rives Nord et entre dans le ROMBAKEN où il est soumis à des tirs d’un canon de 77 monté sur wagon. Deux obus percutent la passerelle sans exploser.
Le commandant de bord et 3 officiers restent sur cette passerelle et l’un d’eux le capitaine Dimitri AMILAKVARI désigne aux canonniers l’objectif qu’il vient de repérer. Ces derniers réduisent en quelques minutes le canon ennemi.
Le Fame passe devant le mamelon d’Ornest où se dresse le massif du TARALDSVIK, avec sa voie ferrée mais aussi sa plage en contrebas, lieu choisi par le général BETHOUART
pour débarquer et organiser la tête de pont.
Au sud et en arrière-plan la côte 79 cache NARVIK et plus loin la pointe de LISSEVIK.
Le général Antoine BETHOUART définit les détails de son opération, les transmet à ses hommes.
26 Mai : le Commandant BOYER-RESSES et son adjoint le lieutenant VICHOT ont reconnu les lieux présumés d’embarquement. Leur bataillon comprend : 4 groupements de fusiliers et voltigeurs qui seront accompagnés par une autre compagnie.
Vers 21 heures les troupes de la 1 ère vague se mettent en route en prenant une piste longeant les montagnes enneigées, des chevaux norvégiens tirent les chariots où sont placés les mitrailleuses, les mortiers et les munitions.
Arrivés à SEYNES, embarquement sur des pontons blindés qui partent vers 23 h 30.
Une fois accostés, les légionnaires gravissent le piton d’ORNESET dont les défenseurs allemands abandonnent la position, fortement ébranlés par l’assaut des légionnaires, ils sont ensuite fait prisonniers.
Dans les positions allemandes sont découvert vivres, tabacs et téléphones.
Une 2 ème vague s’élance à son tour mais un tir allemand non détecté venant de la voie ferrée tue le capitaine GUILLEMAIN et 3 légionnaires et fait quelques blessés.
Les légionnaires continuent leur escalade vers le TARALDSVIK. Un canon de 25 mm mis sur la voie ferrée tire sur l’entrée du tunnel, obligeant les allemands,2 sous-officiers et 8 marins à se rendre.
Un bataillon norvégien, quelque peu attendu, vient en renfort pour s’emparer de la côte 457.
Le colonel Magrin-Vernerey et son état-major sont arrivés au poste de commandement du bataillon, ils font le point sur les résultats et conquêtes obtenus par la Légion.
Le commandant PARIS chef d’Etat major du général BETHOUART est tué d’une balle en pleine tête en redescendant du QG sur la plage. Deux compagnies allemandes attaquent avec grenades et pistolets mitrailleurs les éléments de la légion blessant mortellement le Lieutenant GAROUX et le Capitaine De GUITTAUT, mais les légionnaires appuyés par les Norvégiens contre attaquent et mettent les allemands en déroute
Quelques tirs sporadiques se font entendre mais les allemands sont vaincus à NARVIK et battent en retraire vers SILDVIK.
Le bataillon légionnaire très éprouvé, occupera et nettoiera NARVIK, puis sur ordre de l’amirauté anglaise rembarquera, à bord du croiseur HMS Southampton, pour la France le 7 Juin 1940 (opération Alphabet).
Narvik est repris par les allemands le 8 juin 1940 jusqu’à l’arrivée des troupes russes en Octobre 1944.
Durant la même période, ont participé aussi à cette bataille les Polonais, environ 4000, qui ont, le 27 Mai, pris ANKENES en face de NARVIK et le 28 Mai aidés des Norvégiens obligèrent Edouard DIETL, général Allemand commandant les troupes montagnardes, à reculer jusqu’à la frontière suédoise.
Cette épisodique victoire, la seule en 39/40 pour l’armée Française, aura fait : 1300 tués et blessés chez l’ennemi et environ 3500 pour les alliés.
Commentaires récents