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Il est sorti de l’enfer, depuis trente ans il témoigne de ce passé d’adolescent
Merci à vous Monsieur Bloch, merci Néo!
Le 16 mai 2023, Néo Verriest a organisé au lycée Pierre Beghin de Moirans l’intervention de Claude Bloch, ancien déporté, survivant des camps d’Auschwitz-Birkenau et du Stutthof.
Un témoignage rendu possible grâce à la coopération de la FNDIRP de l’Isère, ainsi que la FNAPOG du Doubs. Une intervention à la demande de Martine Ratto, professeure d’Histoire, rentrée en contact avec Néo par sa grand-mère, Martine Miette, agent d’entretien dans le lycée. A bientôt quatre-vingt-quinze ans, Claude est venu depuis Lyon, accompagné par Jean Curial, militant de l’ADIRP du Rhône. Deux heures durant, Claude a dénoué le fil des heures sombres de sa jeunesse.
29 juin 1944, Crépieux-la-Pape. Claude, élève au lycée La Martinière, est en vacances scolaires depuis quelques jours, il a quinze ans et demi. Arrêté avec sa mère et son grand-père par un certain Paul Touvier, chef de la Milice lyonnaise, Claude est acheminé jusqu’au siège de la Gestapo. Quelques heures après, son grand-père y est torturé, puis assassiné. Interné dans la « baraque aux Juifs » de la prison de Montluc, Claude connaît les fréquents appels, où deux formules sont énoncées : « avec » ou « sans bagages ». Cette dernière signifiant la fusillade. Claude est l’un des derniers survivants de la tragique prison de Montluc, lieu de martyr de Jean Moulin, de Marc Bloch.
Transféré au camp de Drancy avec sa mère, Claude est déporté par le convoi 77 en direction du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau. Sa mère, Eliette, est assassinée dès leur arrivée. Claude n’est plus, il est le matricule B-3692, tatoué sur son bras gauche. Affecté aux travaux de terrassement, Claude survit à l’enfer d’Auschwitz, jusqu’à son transfert au Stutthof. En avril 1945, il est transféré à Dantzig, puis embarqué sur un cargo que la Croix Rouge intercepte. En convalescence, des piqûres lui sont administrées pour lui « soutenir le cœur ». Claude, seize ans et demi, ne pèse plus que trente kilos.
C’est à la demande de la FNDIRP locale que Claude commence à témoigner, en 1995. Depuis bientôt trente ans, il arpente inlassablement les établissements scolaires pour témoigner de l’indicible. Néo a animé l’échange entre Claude et les élèves, avant que la parole conclusive soit donnée à Stéphanie Noca, secrétaire départementale. Stéphanie a appelé les jeunes à transmettre, à leur tour, le message que nous a porté Claude Bloch, celui de l’impossible oubli.
Sur les images
Jean Curial, fils de résistant déporté, militant de la FNDIRP du Rhône, Claude Bloch, Néo, Stéphanie Noca, secrétaire départementale de la FNDIRP de l’Isère
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