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Émile Arsène Clément Pierre Maitrot, né le 2 juillet 1882 à Meurville (Aube) est  coureur cycliste, professeur de culture physique, arbitre et organisateur de match de boxe.

Il s’adonne tout jeune aux exercices physiques. Il débute à l’École de Culture physique d’Edmond Desbonnet de Lille à l’âge de quinze ans. Sa vigoureuse constitution et son goût pour les exercices lui font accomplir de rapides progrès. Formé complètement par la culture physique, il s’adonne ensuite au vélo. Il est de bonne heure champion régional d’à peu près tous les sports : en natation, en course, en cyclisme…

En 1901, il remporte le championnat du monde de vitesse amateurs à Berlin. Très éclectique en matière sportive, Il se met à la lutte gréco-romaine, puis aux poids et haltères : grâce à sa force colossale, il approche de très près de tous les records du monde et devient recordman du monde de vitesse cycliste amateur en 1908. Il s’entraîne, au gymnase Christmann, 57 rue du Faubourg-Saint-Denis à Paris.

 

Il se marie le 5 août 1913, à Maisons-Laffitte, avec une américaine nommée Alice Wilson. Les témoins du mariage sont : Jean Nouguès, compositeur de musique ; Jules Griunbach, négociant ; Abbie Kaffenburgh, directeur de théâtre et Alfred Wynn, banquier. La présence de ces derniers témoigne de l’ascension sociale de Maitrot, issu d’un milieu populaire.

 

Il est mobilisé depuis le début de la première Guerre mondiale, parti simple soldat de deuxième classe : attaché comme cycliste à un escadron du train des équipages, il passe au 208e régiment d’infanterie. Trois fois blessé, il gagne successivement ses galons de caporal et de sergent. En plus de la médaille militaire et de la croix de guerre, il est proposé pour le grade de sous-lieutenant avec la citation «  à l’ordre de l’armée »  ↓ ↓

« Le Sergent Emile Maitrot, appelé par son capitaine grièvement blessé et tombé devant les fils de fer de la tranchée ennemie, l’a rapporté à la tranchée de départ ; puis, par quatre fois, méprisant le danger, malgré le feu violent des mitrailleuses, est retourné vers la tranchée ennemie pour rassembler les éléments épars de la compagnie, sans commandement, tous les officiers ayant été tués ou blessés, et les ramenant en ordre à la tranchée de départ ».

Parvenu au grade de sous-lieutenant, il est décoré de la Légion d’honneur sur le champ de bataille.

Il meurt dans une tranchée de première ligne, lors de la bataille de la Somme, alors qu’il dirige les feux de sa mitrailleuse sur une attaque allemande, le 13 septembre 1916.  → →

Ci-dessous, sa fiche signalétique et ses décorations ↓ ↓

Mort pour la France le 14-09-1916 (Lihons – aux tranchées, 80 – Somme, France)

Né(e) le/en 02-07-1882 à Meurville (10 – Aube, France)

34 ans, 2 mois et 12 jours

Carrière

Grade : sous-lieutenant

Unité208e régiment d’infanterie (208e RI)

Classe1902

Bureau de recrutement Lille (59)

Matricule au recrutement1013

Mention Mort pour la France

Lieu de transcription du décès : Maisons-Laffitte (78 – Yvelines (ex-Seine-et-Oise), France)

Ses décorations ↓↓

Réalisé avec internet et divers documents.

                                                                                                                           Serge Clay

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