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Les Hommages s’enchaînent alors que les cérémonies officielles de l’Anniversaire du débarquement sont présentes dans nos mémoires, les lycéens et collégiens  sont récompensés de leurs travaux à l’occasion de la remise des prix du concours de la Résistance et de la Déportation.
C’est aussi pour nous, chers adhérents l’occasion de revisiter l’histoire de la Résistance dans nos Délégations.
La Nécropole de Rougemont , la parole des élèves du collège de ce bourg, les témoignages de Messieurs Belz et Ducret ont fait revivre cette époque.
Deux grandes Familles ont été souvent citées, les Familles de Moustier et de Vomécourt.
Ce témoignage nous a été confié par la fille de Jean de Vomécourt,  il résume en si peu de lignes la bravoure et la modestie de ces combattants !
D’autres lieux, d’autres groupes ont marqué l’histoire, ils trouveront également place dans notre lettre !
Christiane Dormois
Présidente de la délégation FNAPOG Doubs

 
Qui était Philippe De Vomécourt?
Le document codé fait partie d’une série de papiers enterrés en 1942 par Philippe de Vomécourt dans sa propriété près de Saint-Léonard (Haute-Vienne) dans une boîte en fer. En 1951, après avoir fait abattre un chêne, il s’est souvenu avoir enfoui cette caisse métallique. Retrouvée, la boîte avait souffert de l’humidité et les papiers qu’elle contenait était très abîmés.
Philippe de Vomécourt a donné lors de la découverte de ces papiers quelques éléments permettant d’en décrypter la teneur :
« Sylvain et Constantin étaient mes deux frères, alors incarcérés à Fresnes. C’est ce télégramme que les Allemands ont trouvé dans les affaires de Célestin [Brian Stonehouse, radio du SOE, NDLA], et qui leur a permis de savoir que le signataire avait deux frères à Fresnes et par déduction savoir que Gauthier était Philippe de Vomécourt. Or, ce télégramme, Célestin l’avait depuis 3 ou 4 mois dans sa poche. Au début de son arrivée, il détruisait les télégrammes avant de les envoyer et après ne les envoyait pas et les gardait dans sa poche ». Stonehouse ayant été arrêté en octobre 1942, ces informations complémentaires permettant de dater ce message de l’été 1942.
Dans ce télégramme, « Marie » est Virginia Hall, chef du réseau HECKLER du SOE, qui était en contact avec Philippe de Vomécourt.
 
Fabrice Bourrée
Sources : archives nationales, 72 AJ 627
Contexte historique
Né le 16 janvier 1902 à Chassey (Haute-Saône), Philippe de Crevoisier, baron de Vomécourt, devient agent du SOE en mai 1941 à la demande de son frère Pierre. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1941, un parachutage d’armes, préparé par Pierre et Georges Bégué, a lieu dans un champ de la propriété de Philippe. Modeste, car il n’apporte que deux containers, il est notable car c’est le premier parachutage d’armes réalisé par le SOE en France. Arrêté le 12 novembre 1942, Philippe de Vomécourt est incarcéré à Limoges, Lyon puis Eysses d’où il s’évade le 3 janvier 1944.
 Après son évasion d’Eysses, Philippe de Vomécourt entame son voyage de retour en Angleterre où il arrive le 8 mars. Il reçoit alors pour mission d’organiser l’action de cinq équipes du SOE, composées d’un chef, d’un adjoint et d’un opérateur radio. La zone d’action concerne six départements (centrés sur la Sologne) : Loiret, Loir-et-Cher, Cher, Sarthe, une partie de l’Indre, et une partie de l’Indre-et-Loire. 
En septembre 1944, c’est lui qui reçoit, avec le général américain Macon, la reddition du général allemand Elster. Philippe de Vomécourt décède en 1964.
 
Fabrice Bourrée
 

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