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Françoise Goulois, nait le 1er novembre 1921 à Bully-les-Mines. Elle est la fille de François Goulois, mineur et de Marie Dercourt qui tenait le café de l’Étoile ↓ 4, rue Roger-Salengro. Âgée de 14 ans lorsque son père décède, Françoise travaille aux côtés de sa mère.

Une serveuse enrôlée dans la résistance !

Le café, siège des supporters de l’Étoile Sportive de Bully, attire beaucoup de mineurs de la fosse n°1 et d’ouvriers des ateliers centraux, de la rue Voltaire. En 1942, il devient un lieu stratégique de la résistance. Les Francs-tireurs partisans (FTP) passant inaperçus parmi tous les clients. Dès lors le fond du café devient le quartier général. Recrutée, Françoise prendra une part active aux actions contre l’occupant allemand.

 

Particulièrement en mars 1944, elle participe à diverses missions de sabotage ; du pont dit « du Hêtre » sur le carreau de la fosse n°1 de Bully, au déraillement d’un train de marchandises en gare de Bully-Grenay. En juin 1944, elle recueille deux aviateurs Canadiens qui trouveront malheureusement la mort dans un combat contre les Allemands à Bouvigny-Boyeffles.

Le 10 juin 1944, elle s’apprête à partir dans le maquis des Ardennes avec ses amis Louis Monchy, Narcisse Houque, Marcel Sagnol et Alfred Josien mais l’état de sa mère, malade, l’oblige à rester ce qui lui sauve la vie puisque ses quatre amis seront arrêtés et fusillés dans les fossés de la citadelle d’Arras.

Une plaque en leur mémoire sera apposée sur les murs de la citadelle pour les ← 218 fusillés sur chacune desquelles est inscrit le nom d’une victime suppliciée de nationalité française pour la plupart mais aussi belge, hongroise, italienne, polonaise, portugaise, soviétique, tchécoslovaque ou yougoslave. Le plus jeune des fusillés était âgé de 16 ans, le plus âgé de 69.

À l’entrée de la citadelle → une plaque porte cette dédicace :

« In Memoriam. 218 patriotes de toutes origines ont été fusillés de 1941 à 1944 dans les fossés de la Citadelle d’Arras. Vous qui venez en ce lieu, gardez en vos mémoires le souvenir de leur martyre. »

Et en ce samedi 2 septembre 2023, date de la Libération de Bully-les-Mines, les élus de la commune → s’étaient réunis afin de dévoiler la nouvelle plaque commémorative en hommage à la bullygeoise ayant œuvré pendant des années dans l’ombre, pour la cause des résistants durant la seconde guerre mondiale depuis le café de l’Etoile.

Un drapeau tricolore avait été planté devant ce café à l’occasion de la libération de 1944.

Elle est Citoyenne d’honneur de la ville de Bully-les-Mines.

Son nom est donné à l’une des rues de sa ville natale.

Elle décède le 16 mai 2011 à l’âge de 89 ans.

Nota : J’ai bien connu Françoise Goulois lorsque mon travail m’a affecté à Bully les Mines en septembre 1975, son café était voisin de mon nouveau domicile.

C’est l’article du journal « la voix du nord » qui m’a remis en mémoire le passé glorieux de cette dame, ce qui m’a permis de réaliser ce dossier avec l’aide d’internet.

                                                                                                                              Serge Clay

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