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Geneviève de Galard Terraube, née e 3 avril 1925 à Paris, est une infirmière militaire française, convoyeuse de l’air, qui durant la guerre d’Indochine, fut surnommée « l’ange de Dien Bien Phu »

            Sa petite enfance se déroule à Paris, dans le 17e arrondissement, avec ses parents et sa sœur aînée, Marie-Suzanne. Lorsque son père meurt en 1934, elle a neuf ans.

            Les circonstances de la Seconde Guerre mondiale contraignent la famille à quitter Paris pour Toulouse lors de l’hiver 1939, la mère craignant pour ses filles les bombardements sur la capitale.

            Elles reviennent à Paris pendant l’été 1943.Geneviève suit des cours d’anglais à la Sorbonne et se lance dans des activités associatives auprès de handicapés dans un hôpital.

            Elle obtient le diplôme d’État d’infirmière en 1950, puis réussit en 1952 le concours de convoyeuse au sein de l’Armée de l’air.

A sa demande, elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Viêt Minh.

            Stationnée à Hanoï, elle opère des évacuations sanitaires par avion à partir de l’aéroport de Pleiku et participe aux évacuations de la bataille de Dien Bien Phu, principalement des soldats souffrant de maladies.

            A  partir de mi-mars 1954, la plupart d’entre eux sont des blessés de guerre et parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge doivent se poser au milieu des barrages d’artillerie Viêt Minh.

            Le 28 mars 1954 vers 5 h 45, le commandant Blanchet arrive avec son équipage et Geneviève de Galard au-dessus de Dien Bien Phu où il tente d’atterrir sur la courte piste du camp retranché mais l’atterrissage est trop long et le moteur gauche de l’avion est sérieusement endommagé.

            Les réparations ne pouvant s’effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l’avion est abandonné et, à l’aube, l’artillerie Viet Minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables. ↓↓

Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l’hôpital de campagne commandé par le docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile, lui fait finalement des adaptations de logement pour elle et lui arrange également un semblant d’uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d’un t-shirt.

            Elle fait de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant les mourants et essayant d’entretenir le moral face aux pertes humaines avec une vingtaine de prostituées du BMC, essentiellement vietnamiennes mais également thaïlandaises et autres qui l’aident à l’hôpital.

            Plus tard, beaucoup d’hommes la complimenteront et la remercieront pour ses efforts ↓↓.

« GENEVÈVE, quand tout cela sera fini, je vous emmènerai danser »

Voila ce que dit Hantz Haas, jeune légionnaire allemand, d’un moral de fer quoique amputé des deux bras et d’une jambe, à Geneviève à Dien Bien Phu !

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Le 29 avril 1954, Geneviève de Galard est faite chevalier de la Légion d’honneur et est décorée de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs par le commandant du camp retranché de Dien Bien Phu, le général de Castries : sa citation à l’ordre de l’Armée ↓↓

« A suscité l’admiration de tous par son courage tranquille et son dévouement souriant. D’une compétence professionnelle hors pair et d’un moral à toute épreuve, elle fut une auxiliaire précieuse pour les chirurgiens et contribua à sauver de nombreuses vies humaines. Restera pour les combattants de Dien Bien Phu, la plus pure incarnation des vertus héroïques de l’infirmière française. »

            Le jour suivant, pendant la célébration de la bataille de Camerone, la fête de la Légion étrangère, elle est nommée légionnaire de 1re classe honoraire aux côtés du lieutenant-colonel Bigeard, commandant du 6e BPC.

            Les troupes françaises de Dien Bien Phu cessent le combat le 7 mai 1954 sur ordre du commandement militaire de Hanoï. Le Viet Minh autorise cependant Geneviève de Galard et le personnel médical à continuer les soins sur les blessés. Geneviève refusera toujours toute coopération ; quand certains Viet Minh commencent à utiliser les médicaments pour leur propre usage, elle en cache dans sa civière.

            Le 24 mai 1954, elle est évacuée à Hanoï, en partie contre sa volonté.

            Puis elle rentre en France où : ↓↓

s.

             Elle est plus tard invitée aux États-Unis par le Congrès et le président américain Eisenhower qui lui remet le 29 juillet1954 la médaille de la Liberté (Medal of Freedom) lors d’une cérémonie dans la roseraie de la Maison-Blanche à Washington. C’est aux États-Unis qu’elle est pour la première fois surnommée « l’ange de Dien Bien Phu ». ↓↓

 

Elle reprend un temps son travail de convoyeuse puis suivra ensuite son mari, dans ses différentes affectations, le colonel Jean de Heaulme, qu’elle épouse le 14 juin 1956 à Paris. Ils sont parents de trois enfants.

Ses principales décorations ↓↓ :

  • 1954 : Medal of Freedom (médaille de la Liberté)
  • 1954 : Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs
  • 2008 : Grand officier de l’ordre national du Mérite
  • 2014 : Grand-croix de la Légion d’honneur

Terminons par ce que lui adresse :

Le capitaine Hélie de Saint-Marc (au cours d’une cérémonie) :

« Au nom des officiers du 11ème bataillon parachutiste de choc, quelques lignes » :

« Vous ne saurez jamais combien nous avons été près de vous et de nos camarades pendant les terribles journées que vous avez passées à Dien Bien Phu. Vous avez représenté pour nous le dévouement et l’abnégation jusqu’à l’extrême limite. Nous vous demandons de nous laisser sur cette impression. Vous ne pouvez plus vous permettre d’être une femme comme les autres. Laissez de côté toute propagande et publicité. Nos camarades n’ont besoin ni d’articles ni de films. L’Histoire les jugera, vous étiez avec eux, c’est suffisant. »

Et la générale Valérie André (mon dossier du 28 avril) :

« C’est une période exaltante où j’ai rencontré l’une des convoyeuses de l’air les plus renommées, Dien Bien Phu l’a montée en apothéose et on a créé autour d’elle, l’image d’un ange »

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Source : mes documents et internet.

                       Avec mes vœux pour un centenaire ?               Serge Clay.

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