Histoire des
EPAULETTES
Aux termes d’une récente ordonnance ministérielle, les militaires porteront désormais leurs insignes de grade sur la patte de l’épaule et non plus sur les manches.
Sous l’ancien régime,les officiers ne se distinguaient de leurs hommes que par la coupe et l’élégance de leurs uniformes . Toutefois les grands chefs montaient toujours un cheval blanc et portaient un plumet blanc à leur chapeau..On se souvient du fameux cheval blanc d’Henri IV et du légendaire mot historique :«Ralliez-vous à mon panache blanc ».
Les colonels ont conservé jusqu’en 1916 le privilège d’arborer un plumet blanc.
Sous Louis XIII les officiers étaient coiffés d’un chapeau galonné d’or ou d’argent suivant les régiments et portaient quelquefois un flot de rubans à leur épaule ce qui fut l’origine de l’épaulette.
Sous Louis XIV , les officiers se distinguaient jusqu’au grade de capitaine , par le port de l’écharpe.
C’est seulement sous Louis XV que les premières épaulettes font leur apparition.
C’est CHOISEUL qui les introduit dans l’armée en 1759. Le premier Empire les conserva, et l’expression de « gagner ses épaulettes » date de cette époque.
A partir de 1845 les officiers commencèrent à porter des galons à leur képi, or pendant les guerres d’Afrique, soldats et officiers devaient coucher à même le sol, les épaulettes étaient incommodes pour dormir. On adopta les galons et depuis cette époque, c’est cet insigne qui avait prévalu dans notre armée.
Et
CALOTS
Bleus, verts ou rouges gentiment penchés sur l’oreille ou crânement renvoyés en arrière, les calots de nos soldats font la joie des Parisiens.
Pourtant la plupart des civils connaissent-ils la signification de cette fantaisie colorée ?
C’est le général De LATTRE de TASSIGNY qui a pris l’initiative de cette petite révolution .
Lassé des écussons, il a préféré remplacer ceux -ci par des calots maintenant ainsi les couleurs traditionnelles et historiques des anciens régiments :
Les « commandos » qui remplacent les « troupes de choc » se reconnaissent à leurs bérets marine ou grenat suivant qu’ils sont parachutistes ou tankistes.
Article paru dans « Résistance » la voix de la France Officier de la Légion d’Honneur le 15/16 juillet 1945.
Anne CHALONS
Présidente Nationale FNAPOG
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