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Message lu à l’inhumation par Henri Paturel le 22 juin à l’Eglise de Port en Bessin-Huppain

 

Jacques,


C’est au nom de la Fédération Nationale Autonome des Pupilles de la Nation et des Orphelins de Guerre que nous te disons « au revoir ».
Tu étais et tu resteras toujours notre ami.
Notre compagnon de lutte pour une reconnaissance que nous attendons depuis 20 ans maintenant.
Tu es entré dans la tragédie des Pupilles et Orphelins le 6 juin 1944 de la manière la plus terrible et horrifiante qui soit, voici ton témoignage laissé à Ouest France : 

« J’avais 9 ans, le jour du Débarquement allié. Quand les premières bombes sont tombées dans la soirée, ma mère et moi, nous nous sommes enfuis de notre maison, rue Saint-Nicolas. Nous avons rejoint la rue du Château-Bisquiny. C’est à ce moment-là qu’une bombe est tombée à proximité. Le souffle m’a projeté à travers la fenêtre d’une maison. J’ai retrouvé ma mère morte sous les gravats, elle était coupée en deux au niveau du thorax, vidée de son sang. Elle avait 36 ans »

Tu as connu dans les années suivantes une enfance martyrisée, sans soutien, ni matériel, ni psychologique.
Le syndrome post-traumatique et les cellules psychologiques n’avaient pas encore été inventées, pourtant tu as énormément souffert en silence, te réfugiant dans la Musique.
Le mot résilience n’avait pas été mis à la mode dans ta jeunesse.

Ces 15 dernières années, tu t’es dévoué à la cause des Pupilles de la Nation et des Orphelins de Guerre, Porte-drapeau, administrateur national de l’association et Président de la Fédération de Normandie. 

Jacques, toute ton implication ne s’arrêtera pas et en ton nom et avec toi nous continuerons le combat. 

Nous ne nous rendrons jamais. 

A ton épouse Véronique qui assure la charge du Secrétariat de la Fédération et à tes deux fils dans la douleur et la peine nous adressons, au nom de tous nos adhérents, nos très sincères condoléances et l’expression de notre douloureuse sympathie.

 

Anne Chalons
Présidente Nationale FNAPOG
Officier de la Légion d’Honneur

Quelques souvenirs avec Jacques

 

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