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CONGAÏS et METIS

                                        Une génération transplantée

La présence française en Indochine a été longue, entrecoupée de périodes calmes ou pleines de danger.

Depuis 1914 /18 les pays annexés étaient des petites royautés, constituées d’une ancienne élite et d’un peuple pauvre et exploité .Très peu de Français étaient présents.

L’économie s’est rapidement développée et une bourgeoisie autochtone à vu le jour.

Le petit peuple reste corvéable.

Les royautés règnent symboliquement. Seul le Laos cherche à devenir une nation.

Progressivement des indépendantistes se manifestent et virent au communisme.

Pendant la guerre 39/45 l’Indochine est occupée par le Japon et, à la fin de la guerre, l’Indochine  devient communiste avec le Viet Minh qui proclame l’indépendance.

La France veut reprendre ses prérogatives sur cette région, mais les négociations entreprises sont un échec  qui déclenche en 1946 la « Guerre d’Indochine » C’est plutôt une guérilla contre les militaires  Français.

Rapidement, les conditions de vie de nos militaires en opération, sont  connues de nos ennemis.

Le Viet Minh se montre redoutable, inventif et combatif, quand il s’agit de se fondre dans la  jungle hostile.

Cette guérilla fit beaucoup de morts et de prisonniers dans les rangs Français, notamment des algériens, qui ensuite rejoindront les mouvements indépendantistes de leur pays, ayant appris la technique de la guérilla des combattants Viet-Minh.

La population locale était majoritairement favorable aux Français. Un métissage indochinois ancien existait datant de 1860. Le métissage indochinois est important est difficile à évaluer avec précision. Les métis avaient été comptabilisés dans un recensement de 1936 qui avait confirmé à l’époque,   l’importance de cette population métisse en Indochine.

En période de repos les soldats Français sortaient dans les villes. Ils vont dans les dancing ou ils rencontrent des « taxi -girls » souriantes et toujours prestes à les accueillir.

Pour danser ils doivent acheter un ticket à remettre à la cavalière choisie. Dans les rues des villes il est fréquent de rencontrer de belles eurasiennes. La vie est calme et à part quelques attentats, il est difficile de s’imaginer être en guerre.

Ces jeunes militaires, tous engagés volontaires ou de carrière, trouvent que la population est  accueillante et souriante. C’est la belle vie, la gaîté et la joie de vivre dans ce pays de rêve.

Nombreux sont ceux qui vivent avec une «CONGAÏS » compagne fidèle, attachées à son compagnon (peut-être seulement jusqu’à son départ !!)

Dans la grande bataille de Diên Biên Phu la présence de quelque une de ces « fille chargées d’assurer le repos du guerrier » a sans doute été décisive pour l’avenir de notre empire colonial.

Cette pratique peut sembler étonnante puisqu’à l’époque, au même moment, ces pratiques étaient interdites en France par la loi Marthe Richard depuis 1946.

Certaines de ces filles, ont dépassé leur mission initiale en aidant dans des unités de soins comme aides-soignantes. Elles ont été considérées comme de vraies héroïnes.

A la fin de la Guerre, ces Congaïs ont eu un sort terrible, très mal connu en France.

Certains imaginent qu’elles ont été éliminées d’odieuse façon, d’autres pensent qu’elles ont été internées dans les camps de rééducation, précédemment utilisés pour les prisonniers de guerre.

Il est certain que pour beaucoup ces belles CONGAÏS ont contribué à la nostalgie « le   Mal Jaune »

La présence française en Indochine a induit la naissance de nombreux enfants métis eurasiens de pères français, souvent militaires. A la fin de la guerre, il a été décidé de les « rapatrier » en métropole, leurs mères restant sur place.

Des milliers d’enfants sont arrivés et ont été regroupés dans des internats entre 1950/70 dans le but de les éduquer et de le acculturer. Il s’agissait de leur assurer une éducation et un avenir….. !!

Le rapatriement en FRANCE de ces enfants eurasiens de la guerre d’Indochine qui ont un statut considéré comme « à cheval » n’a pas été pour eux, facile à vivre. Ils ne se retrouvent ni en France ni au Vietnam.

 Ils disent n’exister nulle part et, leurs descendants les ont poussés à parler et à évoquer des souvenirs enfouis : 

La séparation avec la mère, la quête du père. L’Etat qui a délégué au privé ses pouvoirs, a bouleversé la vie de milliers de personnes sur plusieurs générations (mères, parfois pères, enfants et descendants)

 

          

Anne CHALONS                                                                                 

Présidente Nationale                                                                 

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