FRANCE 3 Région
Publié le 13/09/2022 à 12h07
Écrit par Myriam N’Guenor avec Florence Thibert
Des vestiges militaires marins de la Seconde Guerre Mondiale sont apparus au gré des grandes marées cet été sur la plage Benoît à La Baule. Des vestiges qu’il faut enlever pour des raisons de sécurité. L’opération est effectuée notamment avec des plongeurs-démineurs.
La plage Benoît sous haute surveillance. L’opération, délicate, va durer plusieurs jours.
À la manœuvre, les hommes du groupe de plongeurs-démineurs de l’Atlantique venus de Brest.
Leur mission, sécuriser la trentaine de vestiges militaires découverts sur cette plage lors des dernières grandes marées cet été. Des vents d’Est combinés au déplacement continuel du sable dans la baie ont mis au jour des installations anti-débarquement datant de la Seconde Guerre Mondiale. Toutes les précautions doivent être prises.
« On a le détecteur, de quoi les retirer et de quoi éventuellement faire de la radiographie pour s’assurer qu’il n’y pas de dangers pyrotechniques à l’intérieur » explique le Premier maître Thomas Plongeur-démineur.
À la manœuvre, les hommes du groupe de plongeurs-démineurs de l’Atlantique venus de Brest • © France Télévisions
C’est à bord d’une barge amphibie que se déroule l’intervention. Objectif : sécuriser et désensabler les obstacles, avant de les remonter sur la plage.
Il ne reste aujourd’hui qu’une infime partie du dispositif installé là il y a 78 ans par l’occupant allemand. Le Maréchal Rommel veut alors consolider le mur de l’Atlantique pour empêcher tout débarquement allié. Il se rend à La Baule à deux reprises.
Obstacles installés par Rommel sur la plage de La Baule pour consolider le Mur de l’Atlantique • © France Télévisions
« Ces obstacles ont été installés sur la plage de La Baule entre février et juin 44. Il s’agissait d’obstacles de type tétraèdre en béton armé. Et il y avait aussi ce que l’on appelle les asperges de Rommel. Rommel avait commandé à peu près 1 000 arbres dans la forêt d’Escoublac qui ont été coupés et installés sur la plage. Et comme ces tétraèdres, il pouvaient être surmontés parfois d’une mine ou d’un obus. Ce qui fait que quand le navire arrivé, il pouvait sauter dessus » raconte Luc Brauer Conservateur du musée du Grand Blockhaus et auteur de La Baule Occupation – Libération Tome 1 et 2 Liv’Editions.
Les plages seront déminées à la Libération. Mais régulièrement des vestiges refont surface.
À La Baule, le secteur sera rendu à ses promeneurs et baigneurs le 15 septembre prochain. Un accès très attendu également pour les pêcheurs à pied. Le site est le deuxième gisement de coques de France très fréquenté en période de grande marée.
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