Courrier adressé par mail à Monsieur Fabien DI FILIPPO, député de la Moselle
Bonjour Monsieur le Député,
Je me permets, à nouveau, de m’adresser à vous concernant le dossier de reconnaissance et d’indemnisation des pupilles de la Nation écartés des décrets des années 2000 et 2004.
Aussi, nous venons d’apprendre que nous ne sommes plus que 26000 pupilles.
Le budget relatif à notre indemnisation et qui, d’ailleurs, repose au fond des caisses de l’Etat, n’est donc plus une raison de rejeter nos légitimes demandes comme l’ont fait, jusqu’ici, tous les acteurs successifs du gouvernement depuis, maintenant, 15 ans voire plus.
L’association FNAPOG dont je suis adhérente se bat, à juste titre, depuis des années pour obtenir la reconnaissance et l’indemnisation des pupilles de la Nation de tous les conflits et je me joins à elle dans ce rude combat puisque nos demandes sont plus que légitimes car il faut garder en mémoire que sans nos parents, décédés pour la France ou plutôt à cause de la France, notre belle France ne serait RIEN !
Je viens de perdre mon frère, à l’âge de 64 ans, pupille de la Nation tout comme moi, et je regrette amèrement qu’il n’ait pas pu voir sa demande aboutir !
C’est pourquoi, je vous demande, monsieur le Député, votre soutien et votre intervention auprès de nos dirigeants tout comme le font déjà beaucoup d’autres élus et ce, afin d’obtenir, enfin, cette réparation tant attendue !
Pour ma part, je vous donne MA définition d’un pupille de la Nation à savoir :
Un pupille de la Nation est un enfant qui, à un moment de sa vie, a perdu l’essentiel indispensable pour pouvoir grandir et se développer pour devenir un adulte ! Cet essentiel s’appelle PAPA ou MAMAN ou parfois PAPA ET MAMAN !
Privé de cet essentiel, cet enfant a dû se débrouiller tant bien que mal pour essayer d’exister !
Ce même enfant, par son jeune âge, n’a pas toujours compris ce qui lui arrive !
Arrivé en âge de comprendre, cet enfant que nous appelons PUPILLE DE LA NATION « découvre » que la FRANCE lui a pris, son PAPA, SA MAMAN et parfois LES DEUX et que cela est normal puisqu’il a fallu « SAUVER » la France !
Alors, comment « consoler » cet enfant ?
Par des mots tendres couchés sur un morceau de papier mais qui ne le feront ni manger, ni boire, ou, ni VIVRE tout simplement ? Des paroles en l’air lesquelles il ne pourra jamais rien en faire ?
Lui faire payer des impôts sans aucune distinction entre le contribuable méritant et celui qui ne l’est pas ?
Avec des mots d’enfants, expliquer à un pupille de la Nation qu’un contribuable méritant est une personne qui a tout donné en sacrifiant son sang ou une personne qui en subit les conséquences comme les pupilles, et ce, pour HONORER la France afin que TOUS, méritants ou non, puissent VIVRE LIBRES, n’est pas chose facile !
Ainsi, si ma façon d’analyser un pupille de la Nation vous sensibilise, ne serait-ce qu’un peu, il vous sera plus facile, monsieur le Député, de CONVAINCRE nos dirigeants afin qu’ils prennent enfin le décret de réparation tant attendu, le plus vite possible vu nos âges ?
Consciente de votre capacité à agir dans ce sens, je compte sur Vous, monsieur le Député, pour renouveler nos demandes et faire pression auprès du gouvernement.
Dans l’attente de vous lire et avec mes remerciements anticipés, recevez, monsieur le Député, mes salutations respectueuses.
Josiane Ott – Pupille de la Nation – 65 Grand’rue – 57930 Mittersheim.
Commentaires récents