L’Hôme-Chamondot rend hommage à 5 résistants normands

L’ensemble des participants

 

Ce 9 août 2025 cette commune de l’Orne n’oublie pas les 5 résistants fusillés à Brotz un 9 août 1944, sur les 7 personnes arrêtées, mises en prison à Alençon, puis au château de Brotz1 ,domaine du Miseray.

 

                       Allocution de Mr le Maire

                    Hommage de Mr Frémiot (famille)

   Dépôt de gerbe par les petites filles « Chasseguet »

Ils avaient pour nom :

1°) François BOUILLAC, directeur d’une fonderie à Teste d’Alençon. Entré à l’OCM2en janvier 1943 et devenu son chef. Il refuse de mettre son usine à la disposition du Reich. Il est arrêté sur son lieu de travail le 24 juillet 1944.

2°) Fernand CHASSEGUET, né le 10 octobre 1914 à Dollons (Sarthe) Contrôleur aux PTT. Responsable FFI et chef OCM Alençon. Tombé dans un guet-apens en forêt d’Ardenay (Sarthe) le 24 juin. Il ira en prison au Mans, à Angers puis à Alençon.

3°) Alfred FREMIOT, transporteur attitré pour la SNCF. Aide la résistance, cache des réfractaires STO, transporte armes parachutées. Arrêté alors qu’il décharge son camion.

4°) Jean MAZELINE, né le 30mai 1920 à Ménil-Brout (Orne). Enseignant à Sées (Orne). Frère d’André, chef départemental des FFI. Fait partie de l’OCM et du maquis de Tanville (forêt d’Ecouves dans l’Orne). Chef du BOA3 Arrêté le 27 juillet chez ses beaux-parents à Saint-Michel La Forêt [Saint-Michel Tuboeuf aujourd’hui. (Orne)] car il veut assister à l’accouchement de son épouse coiffeuse. Une petite fille sera la bienvenue.

5°) Jean MOREAU, né le 10 octobre 1910 dans le Finistère. Coiffeur. Commandant régional FTP/FFI. Prisonnier en 1940, s’évade et rejoint sa région.  Mais arrêté le 17 mai 1944 à Argentan. Une tentative d’évasion le condamne à mort. Son corps ne sera retrouvé qu’en 1945.

Ces 5 vaillants résistants seront donc fusillés par la gestapo française à l’orée du bois de Brotz et jetés dans une fosse commune.

Deux personnes échappèrent à ce triste sort.

a) Monique LIVRY-LEVEL4 née le 23 octobre 1923 à Paris. Etant une femme, elle n’a pas connu le sort de ses 5 camarades. Elle était la fille de l’aviateur Philippe Livry-Level, résistant lui aussi. Arrêtée le 12 juillet 1944 en portant des renseignements aux alliés. Incarcérée à la prison de Caen puis d’Alençon. Dirigée le 17 août par le convoi des 57 000 vers Ravensbrück puis Torgau. En avril 1945 elle fait partie de la marche de la mort. Profitant d’une opportunité elle s’évade. Revient en France. Elle décède le 8 avril 2012 à Bayeux, sous le nom de Monique Corblet de Fallerans. (Commandeur de la Légion d’Honneur 2010, Médaille militaire, Croix de guerre 39/45 et King’s Medal for courage in the Cause of Freedom)

                                        de Philippe Corvé

 

  1. b) Commandant Daniel DESMEULLES, alias « Gérard », né le 24 octobre 1911 à Lisieux. Professeur d’histoire/ géographie. Chef FFI de la 3ème région. Son grade d’officier supérieur lui a évité l’exécution. Arrêté par la milice des dénommés « Jardin et Bertaux » suppôts de la gestapo, le 13 juin 1944, à Lignières la Doucelle (Mayenne). Incarcéré à la prison de Fresnes. Puis déporté à Buchenwald le 15 aout 1944, n° matricule 17888. Témoin du massacre des 5 malheureux. (Légion d’honneur, médaille de la résistance et une place « Daniel Desmeulles » dans la ville d’Alençon), Décède le 12 mai 1945 à Bergen-Belsen.

 

Notes :

1°) Il fut le centre actif des FFI. Géré par Jérôme LÉVESQUE (1917-2017), alias « Victor » commandant local de la résistance. S’occupait de la réception des parachutages d’armes puis de leur répartition. Il finira Général de brigade en 1970.

2°) OCM : Organisation Civile et Militaire.

3°) Bureau des Opérations Aériennes

4°) Son livre « Voyage nocturne au bout du parc d’Audrieu5 (Calvados) à Ravensbrück (1994). Livry était le pseudonyme de son frère.

5°) Château d’Audrieu : appartenant à Philippe Livry-Lebel par son mariage avec Nicole Saillard de Boisberthe.

Une stèle fut érigée en 1970 à l’orée du bois de Brotz.

 

Sources :  divers sites internet. Journal « Le Perche ». Ouest-France.

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