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                                                 Maquis de BROUALAN

Implanté dans les bois de Buzot à côté de BROUALAN (au Nord de l’lIle et Vilaine).

En 1942 les réfractaires au STO se réfugient dans les fermes et hameaux proches de BROUALAN.

Mars 1944, le maquis n° 9 est créé par deux entités : le FTPF et son chef départemental Louis PETRI (décédé en 1984 à Cancale) , Pierre JOUAN en sera le responsable local et par « Défense de France » située à ANDRAIN (Ille et Vilaine) et dirigée par les frères HALAIS et l’Adjudant Jean LAMBERT. Des baraquements sont érigés dans le bois, au milieu de la végétation, des fougères et autres arbustes pour héberger une centaine de résistants.

Ce maquis est un relais, il récupère et forme les résistants. Puis les répartit sur d’autres sites bien structurés, aux moyens supérieurs en armes et logistique comme celui de la LIGNIERES la DOUCELLE (Nord de la Mayenne).

7 Juillet 1944, tôt le matin : il est 4 heures lorsque plus de 100 miliciens français en autocars et une trentaine d’hommes de « Bezen Perrot », formation paramilitaire nationaliste bretonne, en camion, vêtus d’uniformes SS, arrivent à BROUALAN et l’encerclent.

Heureusement, la veille 3 hommes armés venant de CUGUEN entrent dans le café du village, se  présentent comme appartenant au maquis de Haute Savoie, et veulent contacter Jean LAMBERT. La patronne suspicieuse répond évasivement, avertit de suite le maquis qui renforce sa garde et LAMBERT fait évacuer quelques effectifs vers Vieu-Viel en Mayenne.

Les hommes donc commencent leur sale besogne, tuent 3 habitants du village (Joseph HUÉ le forgeron, Jean LEBOIS et sa sœur Hélène), arrêtent René CAPITAIN  qu’ils interrogent et exécutent sur place. Ils capturent une vingtaine de résistants dont l’adjudant Jean LAMBERT qui dormait chez son beau-frère à BROUALAN. A la ferme de la Lopinière ils arrêtent Maurice COURRIOL (20 ans) , René HUCET, Georges E.HENDRICKKSON un para US, Joseph LEMONNIER (21 ans) , Armand PASQUET (20 ans), Michel RENAULT et un inconnu, tous ces hommes étaient cachés dans le grenier.

Après cela des fermes sont pillées et incendiées, les prisonniers montent dans l’autocar et tout le monde part vers RENNES.

Quelques kilomètres plus loin le convoi s’arrête au bord de la route à Saint Rémy du Plain, on fait descendre les prisonniers et 8 d’entre eux sont désignés tandis que les autres remontent dans l’autocar.

Le chef de la milice Di CONSTANZO, interroge LAMBERT, le torture, le bat avec son nerf de bœuf mais n’obtient aucun renseignement.

Enfin les 8 sont alignés, torturés, frappés à coup de crosse ou de cravache puis fusillés. Les corps jetés dans la carrière de Touchasse, route de Bazouges la Pérouse, seront retrouvés mutilés et à peine reconnaissables.

En 1945/46 les principaux auteurs de ces massacres seront jugés : peine de mort, travaux forcés.

NDLR : comme pour la plupart des témoignages de cette époque, les récits et chiffres varient

suivant leurs origines.

Demeure à résoudre l’identité de l’inconnu.

Sources : divers sites internet, infos locales récentes.

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