Le 27 mai ce sera la journée consacrée à la résistance, nous sommes invités à assister aux cérémonies commémoratives.
Néo sait que pour recueillir les témoignages des Héros qui ont fait cette page d’histoire, il faut faire très vite et ne pas attendre ces dates officielles.
En ce mois d’avril, il a mis à l’honneur Esther et Denise, organisé leur accueil, multiplié les contacts.
Nous sommes fiers de ce jeune et fidèle adhérent étudiant en histoire qui nous accorde la primeure de ses récits.
Esther Senot a 95 ans témoigne devant 120 élèves!
Pendant la semaine du 11 au 14 avril, Néo Verriest a organisé, au nom de la FNDIRP du Var et de la FNAPOG du Doubs, des interventions dans quatre établissements scolaires : le lycée Dumont d’Urville de Toulon, les collèges Pierre Gassendi de Rocbaron, Jolliot Curie de Carqueiranne et La Navarre de La Crau. Lors de ces interventions, deux déportées sont intervenues devant les élèves : Esther Senot et Denise Toros-Marter.
Le mardi 11 avril, Esther Senot, arrivée la veille de Paris, est intervenue devant 120 élèves du collège Jolliot Curie de Carqueiranne. Le lendemain se sont déroulées les interventions dans l’ancien établissement de Néo, le lycée Dumont d’Urville. Des interventions préparées grâce à l’aide précieuse de son ancienne professeure d’histoire, Sabine Arrighi, ainsi que de son ancien proviseur, Marc Gosselin.
Les témoignages ont été ponctués par les interventions du président de la FNDIRP du Var, Gilbert Pommet, celles de Claude Agostini, professeure retraitée et active militante à la FNDIRP. Mais, avant tout, nous sommes particulièrement heureux et fiers, cette année encore, d’avoir eu la précieuse présence de la vice-présidente nationale de la fédération Anita Baudouin qui, tout au long des échanges, a marqué les élèves par ses nombreux apports historiques, notamment concernant l’histoire spécifique des résistants déportés.
Esther est venue depuis Paris pour raconter son histoire à près de 500 élèves varois, l’histoire d’une famille juive polonaise, émigrée en France en 1930. L’histoire d’une famille décimée par les persécutions antisémites du régime nazi et du régime de Vichy. Arrêtée en août 1943, internée à Drancy, Esther est déportée par le convoi 59 vers le sinistre camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Avec son amie Marie, elle survit dix-sept mois à l’enfer de Birkenau, jusqu’à son départ vers les marches de la mort. Bergen-Belsen, Flossenbürg, puis Mauthausen, où elle est libérée le 5 mai 1945. Elle a dix-sept ans, elle ne pèse plus que trente-deux kilos. Denise, quant à elle, est issue d’une famille israélite marseillaise, française depuis plusieurs générations. Ce 12 avril 2023, près de 79 ans la séparent de ce funeste 14 avril 1944. Arrêtée par la milice, Denise est internée aux Baumettes, puis à Drancy, avant d’être déportée par le convoi 74. Les pieds gelés, pesant une vingtaine de kilos, Denise est libérée le 27 janvier 1945 dans le revier d’Auschwitz. Incapable de se lever, de marcher, lourdement handicapée par un pied amputé de plusieurs orteils, Denise reste de nombreux mois en convalescence. Apprendre à vivre. Revivre.
La Vie, c’est justement l’objet principal des nombreuses questions de nos élèves, désireux de connaître le destin de Denise et d’Esther dans un après-guerre plus enclin à l’oubli, leur descendance, le devenir de leurs amies de Birkenau… La Vie, après la mort. Denise et Esther, intervenantes inlassables auprès des plus jeunes depuis les années 1980, ont toutes deux insisté sur le fort attachement qu’elles portent fidèlement à la FNDIRP depuis 1945. A 95 ans, Esther et Denise, voix revenues de l’enfer concentrationnaire, continuent de nous alerter, un appel à préserver la démocratie. Plus que jamais.
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