Hospice Moïse Jean Louis Victor Gilles Bebel dit Moïse Bébel est né à Trois-Rivières (Guadeloupe), le 21 mai 1898.

Scolarisé à l’école du bourg, il réussit son certificat d’études à l’âge de 12 ans.

Il entre ensuite au Cours supérieur de l’École primaire de Pointe-à-Pitre et obtient son brevet élémentaire en 1915.

Avide de connaissances, il fréquente le lycée Carnot en auditeur libre.

Il obtient rapidement son diplôme d’instituteur et exerce à Sainte-Anne.

En mai1917, il quitte son poste car  :

Attiré jeune par le métier des armes, il s’engage au bataillon de la Martinique où il se distingue une nouvelle fois en se plaçant parmi les premiers au peloton des élèves caporaux.

Sa carrière militaire le mène à parcourir l’Empire colonial puis à Strasbourg en qualité d’officier d’ordonnance du Général Reibel.

Il réussit l’examen et il rejoint l’école de sous-officiers de Saint-Maixent d’où il sort aspirant pour être

Affecté au 24e régiment de tirailleurs sénégalais, avec le grade de sous-lieutenant, puis lieutenant et rapidement capitaine.

Il était au tableau d’avancement pour le grade de commandant dont il remplissait déjà les fonctions, quand éclate la Seconde Guerre mondiale.

En juin 1940, dans les combats liés à la Bataille de France, ses troupes se battent contre l’avancée allemande dans l’Oise. Les combats meurtriers se succèdent

Mais les tirailleurs, galvanisés par le Capitaine Bébél, opposent une farouche résistance.

Les Allemands subiront d’importantes pertes. Submergés par le nombre, privés de renforts et de munitions, les tirailleurs tiennent avec l’énergie du désespoir. Les Allemands parviendront finalement à enfoncer le front de la 4e Division Coloniale.

Fait prisonnier, le Capitaine Bébel, grièvement blessé, gît au milieu de ses hommes.

Les Allemands, réalisant qu’ils avaient eu à faire à des troupes noires les exécuteront sauvagement, qu’ils soient blessés ou valides.

Moïse Bébel meurt glorieusement à Équinvilliers (Oise) à l’âge de 42 ans.

Il savait, en allant au front, qu’il combattrait non seulement un ennemi de la France, mais aussi un adversaire qui a juré l’extermination de la race noire.

Le Capitaine Bébel n’a pas été une victime de la guerre comme ses compagnons d’armes de couleur mais victimes du racisme.

Saluons la « bravoure » et le « sacrifice » des troupes d’outre-mer qui ont combattu lors de cette guerre mondiale

Les restes du capitaine Moïse Bébel et de plusieurs de ses frères d’armes guadeloupéens : le sergent Roger Casimir, le maréchal des logis Masséna Desbonnes, les soldats Jean Flower, Jean Montantin, Robert Tirolien, Pierre Lalatonne, sont rapatriés à Pointe-à-Pitre le 22 janvier 1950 et accueillies par 6 000 personnes. La place située devant la mairie de Trois-Rivières porte son nom. Sa mémoire est régulièrement commémorée.

Quelques photos et un petit résumé de son combat pour la France :

A Seconde Guerre mondiale, alors qu’il est Chevalier de la Légion d’Honneur et capitaine adjudant major au 24ème régiment des tirailleurs sénégalais (RTS).

Il prend part au combat contre l’Allemagne nazie d’Hitler, il est fait prisonnier le 9 juin 1940 après avoir farouchement défendu le village d’Erquinvilliers dans l’Oise contre la 9ème division d’infanterie allemande.

Il a alors 42 ans, il est abattu à la mitrailleuse par les nazis, avec une cinquantaine de ses hommes à cause de la couleur de sa peau.

Chaque année, la ville de Trois-Rivières organise une cérémonie à son enfant tombé au combat.

Le Général Philippe Bonnet, président de la Fédération Nationale des Anciens d’Outre-mer et Anciens Combattants des Troupes de marine (FNAOM-ACTDM) lui a également rendu hommage, en octobre 2021.

 

Sources : souvenirs de mes séjours en Guadeloupe et internet.

 

                                                                                                                                     Serge Clay

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