Arbres des martyrs : le second acacia déterré pour laisser la place à un mémorial
Le dernier acacia a quitté la place Foch./ Photo DDM, Dominique Flatard
Les deux acacias de la place des Martyrs, située en face de la préfecture, place Foch, sont tristement célèbres depuis les événements tragiques qui s’y sont déroulés le 24 juillet 1944. Aux branches de ces arbres, des soldats nazis ont en effet pendu à la vue des Montalbanais quatre résistants locaux : André Castel, Henry Jouany, André Huguet et Michel Mélamed. Chaque année à la date anniversaire, les proches des suppliciés et les autorités se recueillent sur ces lieux chargés d’histoire que le temps a inéluctablement pourtant modifiés.
En 2015, l’un des deux arbres, mort depuis deux ans et qui penchait dangereusement, avait déjà dû être retiré pour des raisons de sécurité. Depuis, il est conservé aux services techniques de Montauban dans l’attente d’une solution pour qu’il retrouve sa fonction de véritable objet de mémoire.
Un mémorial pour perpétuer la mémoire des Martyrs pendus aux acacias
Avec l’avancement des travaux du cœur de Ville, pour que la place des Martyrs demeure un lieu de mémoire, élus et services de la Ville ont travaillé de concert avec l’association du Maquis de Cabertat, son président Michel Poux et son secrétaire André Lacombe, et l’association des Fils de Tués de Tarn-et-Garonne, Pupilles de la Nation, présidée par Robert Bonhomme. Il s’agissait notamment de déterminer ce qu’il adviendrait du second acacia.
L’arbre restant a donc été soigneusement retiré hier. Des boutures seront faites à l’attention des familles des survivants. Et, au moment opportun, il sera transplanté à Vayssac sur les lieux du Maquis du Cabertat. Il y sera accompagné de la sculpture aujourd’hui enlevée de la place des Martyrs.
Sur la place Foch face à la préfecture, sera donc créé un mémorial. Deux acacias seront replantés et une stèle représentera la scène tragique de juillet 1944 sera installée. Un rappel des faits relatifs à ce drame sera gravé sur la stèle afin de donner la solennité qui convient à ce lieu tristement inscrit dans l’histoire de la ville.
La Dépêche du Midi
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