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Montpellier. Harkis : l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre réagit

L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre -ONaCVG- réagit et apporte des démentis sur les accusations de la Ligue Féminine Harkis de Montpellier.

Une banderole au siège de l'Onac où les Harkis montrent leur colère
Une banderole au siège de l’Onac où les Harkis montrent leur colère (©LFH)
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Dans un récent article paru vendredi 1er décembre 2023, l’association Ligue Féminine Harkis de Montpellier dénonçait des dysfonctionnements au sein de l’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre -ONaCVG- de l’Hérault. Métropolitain avait vainement attendu pendant une semaine la position de l’ONaCVG en réaction aux propos de cette association. À la suite de la publication de l’article, les responsables nationaux de l’Onac réagissent et démentent des accusations portées par la Ligue Féminine Harkis.

« L’ONaCVG a trois missions principales : la reconnaissance et la réparation, la solidarité, et la mémoire. Il a pour objectif de préserver les intérêts matériels et moraux de ses ressortissants, dont ceux en particulier des harkis et de leurs veuves, pour lesquels l’Office apporte son plein soutien. Le 23 février 2022, le gouvernement a promulgué la loi portant reconnaissance de la Nation et réparation des préjudices subis par les harkis, par les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du fait des conditions de leur accueil sur le territoire français. L’ONaCVG est pleinement mobilisé pour la mise en œuvre de cette loi. L’ONaCVG rappelle que la notion de guichet unique pour les rapatriés est relative aux dispositifs spécifiques et non pas ceux du droit commun », rappelle l’Onac.

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Et de préciser que, « L’ONaCVG dispose d’un service des indemnisations en charge de l’instruction des demandes d’indemnisation. Le Département reconnaissance et réparation de Caen est le service instructeur de tous les dossiers d’indemnisation. Il instruit les dossiers en relation avec les services de proximité de l’Office, dont celui de Montpellier pour le département de l’Hérault. Le département des rapatriés exécute et pilote l’ensemble des  mesures de reconnaissance et de solidarité en faveur des rapatriés y compris les harkis en lien avec les trois départements de la direction générale ».

Plus de 32 700 demandes d’indemnisation

Selon l’ONaCVG, « le décret n°2022-394 précise la composition et le fonctionnement de la commission nationale indépendante de reconnaissance et de réparation des préjudices subis par les harkis, les autres personnes rapatriées d’Algérie anciennement de statut civil de droit local et les membres de leurs familles. Il définit également les conditions de mise en œuvre du régime de réparation prévue à l’article 3 de la loi n° 2022-229 du 23 février 2022, en précisant ses critères d’application, ses modalités de calcul, ainsi que la procédure de dépôt et de traitement des demandes. Il convient de rappeler que l’ONaCVG a reçu plus de 32 700 demandes d’indemnisations depuis la mise en œuvre la loi précitée dès le 21 mars 2022. Et que plus de 11 000 personnes ont été indemnisées avec une priorité de traitement sur les personnes les plus âgées. D’ailleurs, l’ensemble des données sont publiées sur le site gouvernemental https://www.harkis.gouv.fr/

840 rapatriés indemnisés dans l’Hérault

L’Office national des anciens combattants et des victimes de guerre riposte : « contrairement aux allégations spécifiées par l’association « la Ligue Féminie Harkis », pour le service départemental de l’Hérault, il est à noter que 840 personnes ont été indemnisées au total depuis 2022 : 287 en 2022 et 553 en 2023. L’association a transmis une liste d’une centaine de personnes qui n’avait soi-disant pas été prise en compte. Cela est inexact, plusieurs d’entre elles n’ont jamais envoyé de demandes. Dans cette même liste, certaines ont déjà été indemnisées et seules 7 personnes sont issues de la première génération, à savoir nées avant 1945. La direction générale a bien rappelé l’association en l’informant que les 7 personnes concernées seraient proposées à la commission d’ici la fin d’année 2023. Il convient de préciser également que les dossiers sont traités par ordre chronologique d’arrivée, avec une priorisation pour les personnes les plus âgées ».

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Et l’ONaCVG relève que « l’association de la Ligue Féminine Harkis confond les aides de droit commun comme l’attribution de logements sociaux, aides à la rénovations de l’habitat, et le dispositif d’aide financière qui est forclos depuis le 31 décembre 2021. La réelle préoccupation de l’association est une demande de prise en compte de la cité Redon dans le dispositif d’indemnisation qui est à l’étude par la commission nationale indépendante de réparation ». Pour rappel, des harkis et rapatriés de Montpellier ont déjà interpellé sur ce sujet brûlant la Montpelliéraine Patricia Mirallès, la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

L’article ci-dessus est une réponse à cet article

Montpellier. Reconnaissance et réparation : pourquoi les Harkis partent de nouveau en guerre

Nouvelle action pacifique de la Ligue Féminine Harkis qui dénonce des dysfonctionnements du guichet unique de l’Onac de Montpellier, par rapport à la loi de réparation de 2022.

Une banderole au siège de l'Onac où les Harkis montrent leur colère
Une banderole au siège de l’Onac où les Harkis montrent leur colère (©LFH)
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Ils partent de nouveau en guerre, pacifique bien sûr : des rapatriés de Montpellier, membres de l’association La Ligue Féminine Harkis sont en colère et le font savoir, une nouvelle fois après de précédentes actions à l’Onac, l’Office national des combattants et des victimes de guerre : nombre d’entre-eux dénoncent le retard qu’ils jugent considérable pour leur indemnisation selon la loi n°2022-229, dite de reconnaissance et de réparation des Harkis, suivie d’un décret -n°2022-394 du 18 mars 2022- faisant de  l’Onac le guichet unique réservé à cette communauté.

Une responsable de la Ligue Féminine Harkis s’interroge sur le rôle de ce guichet unique de l’Onac à Montpellier : la dernière mise à jour de la commission Bockel pour la reconnaissance des camps Harkis en France a reconnu d’autres lieux à Montpellier, ce qui a élargi le nombre de Harkis « éligibles » à cette réparation. Qu’a donc fait l’Onac de Montpellier pour s’assurer du recensement des harkis pouvant bénéficier des réparations et de s’assurer de leurs indemnisations effectives ? Ce guichet unique remplit-il son rôle pour accompagner les Harkis dans les aides et dispositifs, qui leurs sont alloués par la loi : emplois réservés, logement sociaux et droit opposable au logement, amélioration de l’habitat, aide sociale d’urgence. La réalité est que lorsque les Harkis se rendent à l’Onac de Montpellier pour obtenir des informations, ils reçoivent très souvent une fin de non recevoir de ce bureau qui a été rebaptisé le Bureau du non pour les Harkis ».

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Un message de la Ligue Féminine de Harkis à l'entrée de l'Onac.
Un message de la Ligue Féminine de Harkis à l’entrée de l’Onac. (©LFH)

Cette responsable de l’association révèle que, « nous sommes à la fin de l’année 2023, trop de Harkis sont malheureusement décédés sans avoir pu bénéficier de tous leurs droits après leurs services rendus à la France. Les anciens combattants Harkis encore en vie et leurs familles, les veuves de Harkis et leurs descendants ne réclament pas l’aumône, mais uniquement leurs droits. L’Onac de Montpellier ne souhaite travailler que sur la mémoire, le problème est qu’en adoptant cette stratégie, elle a oublié ses deux autres prérogatives : la reconnaissance et la réparation, ainsi que la solidarité ».

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Pour dénoncer ce qu’ils qualifient de graves dysfonctionnements, des Harkis d’ici ont tenu une réunion à l’Onac et face à cette manifestation pacifique, une délégation de la Ligue Féminine Harkis a été reçue par la directrice, Nathalie Marsaa, afin de faire remonter toutes ses demandes. Cela a permis de recenser une centaine de personnes n’ayant toujours pas été indemnisées, des femmes et des hommes en situation de handicap qui réclament des logements sociaux adaptés aux PMR et des personnes éligibles aux emplois réservés suite aux travaux de la commission Bockel.

Sollicitée à deux reprises depuis une semaine par Métropolitain pour recueillir la version de l’Onac sur les faits dénoncés par ces Harkis qui s’en vont encore en guerre pacifiquement, nous n’avons eu aucun retour à ce jour.

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