Kervignac. « Même souffrance, même reconnaissance » pour les pupilles de la Nation
« Même souffrance, même reconnaissance », ainsi peuvent se résumer les revendications de l’assemblée générale de la Fédération nationale autonome des pupilles de la Nation et orphelins de guerre (Fnapog) du grand Ouest, présidée par Odile Le Hir, présidente, qui s’est tenue le samedi 1er avril au restaurant scolaire du Pré-Carré, à Kervignac (Morbihan), en présence de nombreuses personnalités et d’une soixantaine d’adhérents
La Fédération nationale autonome des pupilles de la Nation et orphelins de guerre (Fnapog) du grand Ouest a organisé son assemblée générale samedi 1er avril 2023 au restaurant scolaire du Pré-Carré, à Kervignac (Morbihan), devant une soixantaine d’adhérents. L’organisme regrette une différence de traitement entre les « anciens » et « nouveaux » pupilles et demande aujourd’hui davantage de reconnaissance et une augmentation des aides de l’État.
« Liberté, Égalité, Solidarité »
La Fnapog du grand Ouest comprend 135 adhérents, en majorité du Morbihan, mais également du Finistère et de Loire-Atlantique. Les pupilles des Opérations extérieures (OPEX) sont directement pris en charge par l’État jusqu’à leur majorité, voire plus, « ce qui n’a malheureusement pas été le cas pour les conflits antérieurs, donc ils ne figurent pas dans nos rangs, explique Odile Le Hir, présidente de la Fnapog du grand Ouest. Malgré le fait que nous appartenons à l’Office national des combattants et des victimes de guerre (ONaCVG) et que nous sommes reconnus par l’État par jugement d’un tribunal civil, nous n’avons pas eu la même reconnaissance et le même statut que les pupilles éligibles au décret de 2004. Nos pères, nos mères, voire les deux ont pourtant donné leur vie pour la liberté de la France, d’où notre devise « Liberté, Égalité, Solidarité » ».
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Des aides pour les « enfants de l’État »
« Il faut savoir que c’est Georges Clemenceau qui a instauré cette fédération après la Première Guerre mondiale. Nous étions très nombreux après les guerres mondiales et les guerres d’Indochine et d’Algérie. Les nouveaux pupilles sont bien reconnus. Par exemple, maintenant ils ont – et tant mieux pour eux – des aides financières pour financer leurs études, ce que nous n’avions pas, et c’est bien dommage », constate Patrice, 67 ans, pupille de la Nation depuis 1965, ou comme il le dit « enfant de l’État ».
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« Tous les trois mois, une commission verse des subventions, du moins pour les mineurs, permettant de subvenir aux besoins de l’éducation des pupilles au niveau scolaire, extrascolaire ou autres, tels que le soutien d’une assistante sociale ou d’un psychologue pour aider à surmonter le traumatisme causé par la perte parentale », détaille Anne Geslin, directrice de l’ONaCVG du Morbihan.
« Les pupilles ont l’impression d’être abandonnés par l’État »
« Après la Seconde Guerre mondiale, il y avait 280 000 pupilles de la Nation, aujourd’hui environ 2 000. Ce que nous voulons porter à l’Assemblée nationale est un recensement des pupilles mais également un complément de retraite et une aide à l’accompagnement pour la fin de vie à partir de 65 ans, et pas seulement une aide entre 0 et 21 ans, comme c’est le cas actuellement. Même s’il existe des dérogations possibles pour les plus de 21 ans, les pupilles, quel que soit leur âge, ont l’impression d’être abandonnés par l’État », conclut Henri Paturel, président de la Fnapog du Calvados et de la Manche et webmaster du site de la Fnapog au niveau national.
Contact : Fnapog, délégation du Morbihan
14, rue de La Marne,
56260 Larmor-Plage
E-mail : clugeryodile@gmail.com
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