Saint-Jory (31), sa « Place de la Résistance ALBOR-CAMBUS »

Année 1941 village paisible en début d’année, François Albor est cheminot et s’’occupe de l’entretien des voies, un de ses collègues Marius-Henri Cambus est garde-barrière aux 3-Ponts. Les informations communales sont diffusées par le garde-champêtre Jean Gélis.
Mais voilà qu’au début de l’été en juin, le 17 précisément, a lieu une descente de police au sein de la commune. Huit personnes sont arrêtées parmi lesquelles les 3 compères cités plus haut.
Vont se succéder, interrogatoires musclés ou non et perquisitions. Six des suspects seront condamnés à des peines plus ou moins sévères.
Mais François Albor et Marius-Henri Cambus sont très lourdement condamnés, car à Vichy on n’aime guère les cheminots communistes. Ils sont incarcérés à la Centrale d’Eysses de Villeneuve sur Lot, principalement réservée aux récalcitrants politiques. Dans cette prison se côtoient communistes, gaullistes, anti-franquistes. Ces détenus se mutinent, séquestrent le directeur en février 1945.
Les représailles sont terribles : 12 fusillés sur le champ, les responsables de ce fait. Puis environ 1200 détenus sont livrés à l’occupant allemand. Parmi eux nos deux cheminots François Albor et Maurice-Henri Cambus. Ce dernier sera déporté à Dachau le 30 mai 1944 où, travaillant dans un « Kommando », il mourra d’épuisement et de malnutrition le 1er mars 1945, il avait 48 ans.


Quant à François Albor, les maquisards du groupe FFI « Dollé » le délivreront dans la nuit des 19/20 juillet 1944. Il va rester dans ce groupe dirigé par le Capitaine Dollé.

Albor : né à Bayonne le 9 avril 1911. Mort pour la France

Missions envisagées : détruire le 17 août, à 5 h, la voie ferrée au lieu-dit « Moulin du Noble » à Saint Jean de Thurac ( Lot et Garonne) Ce sera fait.
Ensuite stopper un convoi ennemi, en abattant 2 platanes, quand les Allemands se présentent à 8 h. mais cela ne les arrête pas. Les maquisards se lancent à leur poursuite, les repèrent prés d’un pont le long d’un canal, le capitaine Dollé estime la position imprenable. Qu’à cela ne tienne on va les prendre à revers au pont du Moulin du Noble.
Hélas la milice embusquée, les attend et ouvre un feu d’enfer sur tout ces courageux. Neuf maquisards sont mortellement blessés, certains seront achevés par balle ou à coups de crosse par les miliciens. François Altor était de ceux-là., il avait 33 ans. 
Sous l’impulsion du conseil municipal de Saint-Jory, une « place de la Résistance ALBOR-CAMBUS » a été inaugurée ce 11 novembre dernier.

                                                   la cérémonie du 11 novembre 2024 (photo: la mairie)

Messieurs F.Ascaso, H.Chôtel, J.P Escalettes et JP. Ghirardo ont permis, par leurs recherches de retracer le parcours de ces 2 citoyens de Saint-Jory.

Sources : sites internet, La Dépêche du Midi

 

 

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