La statue de l’empereur Guillaume Ier a trôné pendant près d’une trentaine d’années, sur l’Esplanade de Metz, lors de l’occupation allemande. Savez-vous pourquoi la ville mosellane a été la première de France à accueillir la statue d’un Poilu, en lieu et place de celle de l’empereur ?
Maëva Curutchet –
La statue du Poilu libérateur a été inaugurée, en présence du maréchal Alphonse Juin, le 4 mars 1956. Photo Archives RL
À la fin de la Première Guerre mondiale, quelques heures après le départ des derniers soldats allemands, la fureur populaire a surgi : il était hors de question pour les habitants de la ville de Metz de laisser en place un monument à la gloire d’un empereur allemand. Des Messins, venus avec des cordes, ont déboulonné l’ouvrage de 4,5 m de hauteur, installé sur une fondation de 6 m de haut, qui a chuté de tout son poids au pied de son socle. À l’époque, personne n’avait connaissance de la statue qui remplacerait celle de Guillaume Ier sur sa monture. Pourtant, son successeur, le Poilu, allait constituer le symbole même de la Libération.
Le « Poilu libérateur »
Édifiée sur l’Esplanade en janvier 1919, elle a surpris les habitants de la ville. Cette statue est un symbole marquant et fort pour tout le pays. Les Messins ont été d’autant plus surpris que Metz a été la toute première ville de France à accueillir un monument dédié aux héros de la Première Guerre mondiale. Une cérémonie a d’ailleurs été organisée le 7 janvier 1919 pour l’inauguration de la statue du « Poilu libérateur ». Le maréchal Pétain a présidé cette cérémonie, en présence d’une grande partie des forces armées.
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